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Mobilisation générale

Internat de médecine : les étudiants campent sur leurs positions

Par Anne-Laure Lebrun

La mobilisation des étudiants en médecine contre la réforme de l'internat se poursuit. Des mouvements de grèves s'organisent partout en France pour réclamer le report de la réforme.

Facebook de l'ISNI - Internes en médecine en manifestation à Nice le 25 avril 2017
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La gronde des internes en médecine ne faiblit pas. Après une assemblée extraordinaire organisé ce week-end, l'Intersyndicat national des internes (ISNI) a décidé de poursuivre son mouvement de grève et réclame un report de la réforme des études médicale d’au moins un an.

Les futurs médecins jugent que cette réforme de leur apprentissage n’est pas aboutie, voire même qu’elle serait dangereuse. Leur principal grief est la fusion entre leur dernière année d’internat et l’assistanat, soit remplacer une année de cours théorique par une année de pratique auprès des patients avec un superviseur. Ils estiment que cette mesure va raccourcir leur temps de formation et donc sa qualité.

En outre, ils considèrent que les nouvelles maquettes de spécialités, ne sont pas finalisées alors que la rentrée des nouveaux internes approche à grands pas. De plus, le Conseil d’Etat attend un projet de décret pour le 1er mai prochain. « De manière réaliste, trop de points sont encore flous et les délais sont reconnus trop courts par l’assemblée générale qui se doit de protéger la formation des internes actuellement en cursus ». Ainsi, à plus de 60 %, les étudiants se sont prononcés en faveur d’un report de la réforme à la rentrée 2018-2019.

Ecoutez l'intégralité de l'entretien avec Olivier Le Pennetier, président de l'ISNI : 

 

Une pétition recueille 3 400 signatures

« Nous refusons d’être pris en étau entre deux gouvernements. La qualité de formation des internes étant synonyme de la qualité des soins, nous ne pouvons laisser un échéancier politique et des mesures économiques guider cette réforme », a affirmé l’ISNI.

Dans ce contexte, le premier syndicat des étudiants d’interne n’entend rien lâcher. Il précise qu’une « mobilisation générale sera organisée après les élections présidentielles », et ajoute que « l’ensemble des villes seront libres d’organiser, avec le soutien de l’ISNI, des mouvements locaux d’ici là, comme dans les hôpitaux de Nice aujourd’hui, Marseille demain et Rouen jeudi ». Ces mobilisations sont soutenues par de nombreux syndicats de médecins et de sociétés savantes. 

En parallèle, une pétition sur change.org a été lancée à la suite de la grève nationale du 18 avril ayant rassemblant plus d’un milliers d’étudiants devant le ministère de l’Enseignement supérieur. A ce stade, plus de 3 400 personnes ont apporté leur soutien. L’ISNI espère recueillir 5 000 signatures