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Comité d’alerte de l’ONDAM

Dépenses de santé : les objectifs ont été tenus en 2016

Par Antoine Costa

Les dépenses de santé ont été maîtrisées en 2016. Avec une hausse de 1,8 %, elles respectent l’objectif fixé. Mais les dépenses en ville ont connu un dérapage majeur.

orcearo/epictura

Le ministère de la Santé peut souffler. En 2016, les dépenses de santé ont progressé de 1,8 %. Une hausse, certes, mais la plus faible depuis 1997. L’Objectif national de dépenses d’assurance maladie (ONDAM) est donc respecté. Dans un avis remis ce 14 avril, le Comité d’alerte estime les finances sur la bonne voie. Mais de lourdes inégalités continuent de s’observer entre la ville et l’hôpital.

De fortes dépenses en ville

Les établissements de santé constituent, en quelque sorte, les bons élèves par rapport aux objectifs. En 2016, les soins hospitaliers ont occasionnés 77,6 milliards d’euros de dépenses. C’est inférieur de 370 millions aux estimations du Comité d’alerte de l’ONDAM.

Le secteur ambulatoire ne peut pas se targuer des mêmes résultats. En ville, les professionnels de santé et du paramédical ont vu les dépenses exploser. Honoraires plus élevés qu’escompté dans le secteur médical et dentaire, nombre d’indemnités journalières… les causes sont multiples. Résultat, les sommes dépassent les objectifs d’un demi-milliard. Les dépenses s’établissent ainsi à 85 milliards d’euros.

Plus d’optimisme pour 2017

Le dérapage de l’ambulatoire est un point noir. Mais une bonne nouvelle ressort de l’avis du Comité d’alerte de l’ONDAM. Les sommes qui restent à la charge des patients ont reculé de manière constante depuis 2011, passant d’un peu plus de 9,3 % à un peu plus de 8 %. Marisol Touraine et Michel Sapin saluent le rôle prépondérant de l’Assurance maladie dans la prise en charge des soins innovants et coûteux.

Dans l’ensemble le bilan reste donc positif. En 2016, les dépenses de santé ont avoisiné les 185 milliards d’euros. Des crédits ont été mis en réserve afin de pallier tout débordement. En conséquence, ils devraient suffire pour supporter l’année 2017, estime le Comité d’alerte. Un avis moins pessimiste que sa version précédente.

Cela ne doit pas pour autant inciter les acteurs à relâcher leurs efforts. L’objectif reste de remettre à l’équilibre les comptes de la Sécurité sociale, dans toutes ses branches. La ministre de la Santé a d’ailleurs fixé le cap en septembre dernier. « En 2017, le "trou de la Sécu" aura disparu », avait-elle alors annoncé dans Les Echos.