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Signée avec le ministère de la Santé

Endométriose : une convention pour améliorer le parcours de soins

Par Audrey Vaugrente

Le ministère de la Santé s'engage à améliorer le parcours de soins des patientes. Connaissances, pratiques, information : voilà trois aspects de la lutte.

Tristan Reynaud/SIPA

Une étape majeure vient d’être franchie dans la lutte contre l’endométriose. Ce 22 mars, la ministre de la Santé s’est engagée à faire plus pour les femmes qui souffrent de cette maladie gynécologique. Loin d’être rare – elle touche une femme sur dix environ –, elle pâtit pourtant d’une méconnaissance. Résultat, les patientes errent six ans en moyenne avant d’obtenir un diagnostic.

« Nous sommes en 2017, et pourtant, les maladies féminines comme l’endométriose représentent encore un tabou et leurs répercussions sur la vie des femmes restent sous-estimées », reconnaît Marisol Touraine dans un communiqué. La ministre vient de signer, avec l’association Info Endométriose, une convention qui l’engage à améliorer la situation.

Engagée sur cinq ans

Cette convention met l’accent sur la sensibilisation du grand public et des professionnels de santé. Pour cela, la distribution de documents informatifs et de meilleures connaissances sur la maladie sera favorisée. « Comme personne n’est formé, le gynécologue va demander un examen de guerre lasse. Personne ne trouve rien et on retombe dans la négation du problème, jusqu’à ce qu’on finisse par écouter la plainte », expliquait récemment le radiologue Erick Petit, de l’hôpital Saint-Joseph à Paris. Le problème est bien féminin. Pour preuve : le ministère des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes a également signé le document.

Diagnostic plus précoce, amélioration de la qualité de vie des patientes, accès à des traitements efficaces : voilà les trois objectifs que remplit la convention. Le texte engage ministères et associations à se mobiliser pendant une durée de cinq ans. Il précise aussi les moyens mis à disposition des intervenants : les modalités de mise en œuvre des programmes sont fixées avec les associations, la diffusion des différents supports est garantie.

Des études en cours

Pour s’assurer du respect de la convention, un bilan annuel sera présenté par l’association Info Endométriose. Aucune complaisance n’est à attendre : sa présidente, Chrysoula Zacharopoulou, est une gynécologue impliquée depuis plusieurs années dans la lutte contre la maladie.

Du côté de la recherche aussi, les choses avancent. Comme le rappelle le ministère de la Santé, 5 programmes hospitaliers sont en cours. Ils visent à développer des outils diagnostiques non invasifs, évaluer l’efficacité des différentes méthodes de prise en charge. Mieux connaître la maladie, c’est aussi connaître la part de la population touchée.

En parallèle, la Haute Autorité de Santé met à jour ses recommandations de bonne pratique concernant l’endométriose. Les résultats sont attendus dans l’année. Ils devraient, selon le ministère, « construire un nouveau modèle de prise en charge ».

 

Retrouvez l’émission L’Invité santé de Pourquoidocteur
avec le Dr Erick Petit (Groupe hospitalier Saint-Joseph)
diffusée le 9 mars 2017