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QUESTION D'ACTU

Etude sur 1 350 Australiens

Douleurs chroniques : la météo n’a aucun impact

Les rhumatismes ont la réputation d'être sensibles aux variations météorologiques. A tort, selon des chercheurs australiens qui n'ont observé aucune corrélation.

Douleurs chroniques : la météo n’a aucun impact potalyo/epictura




Un orage, une averse, quelques perturbations barométriques. Les personnes souffrant de rhumatismes se targuent de ressentir les moindres variations météorologiques. Une idée largement partagée… mais fausse ! Une équipe australienne le démontre dans deux revues parues simultanément. Contrairement à la croyance populaire, lombalgie et arthrose du genou ne sont en rien affectées par les changements de météo.

Une croyance millénaire

Les chercheurs du George Institute for Global Health, qui signent ces travaux, ont recruté deux groupes de patients : 1 000 d’entre eux présentent des lombalgies, 350 de l’arthrose du genou. Tous ces volontaires résident aux pays des kangourous, où la température varie de 5 à 33 °C au cours du suivi de 3 mois. Les chercheurs n’ont pas évalué la météo au doigt mouillé : ils ont récolté les donnée du bureau australien de météorologie et les ont recoupées avec les questionnaires remplis par les participants.

L’objectif est clair : vérifier la validité d’une croyance immémoriale. « L’idée selon laquelle les douleurs sont liées à une météo peu clémente remonte à l’ère romaine », souligne le Pr Chris Maher. L’erreur se chiffre donc en millénaires. Car la conclusion des deux publications est sans ambiguïté : la météo ne joue aucun rôle dans les symptômes associés aux lombalgies et à l’arthrose.



Une question de mémoire

Humidité, pression atmosphérique, direction du vent, précipitations… absolument aucun paramètre n’a retenu l’attention des auteurs. La température aurait bien un léger impact sur les douleurs du bas du dos, lorsque le thermomètre s’affole. Mais le résultat n’est pas significatif sur le plan clinique.

Alors comment expliquer cette réputation ? La réponse réside peut-être dans notre faculté de mémorisation. « Nous nous souvenons des événements qui confirment nos idées reçues, résume Chris Maher. Les êtres humains sont très sensibles, il est donc facile de comprendre pourquoi nous ne prenons conscience de la douleur que quand il fait froid ou qu’il pleut, en oubliant les jours où les symptômes sont présents mais qu’il fait beau et doux. »

Ces résultats auront sans aucun doute de quoi décevoir les personnes en souffrance. Dans le monde, au moins un tiers de la population souffre de lombalgie, et près d’une personne sur cinq a une arthrose.

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