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Association SPS

Burn-out : un numéro vert pour les soignants

Par Anne-Laure Lebrun

Alors que la moitié des soignants aurait été confrontée au burn-out, une association met en place un numéro vert pour répondre à la détresse des professionnels de santé. 

SIphotography/epictura

Surmenage physique et psychologique, conditions de travail qui se dégradent, conflits avec les patients… Selon une étude menée en 2015, près de la moitié des médecins interrogés estimaient avoir déjà étaient en situation d’épuisement professionnel, aussi appelé burn-out.

Une détresse qu’ils ne chercheraient pas à cacher, selon la récente étude de l’association Soins aux Professionnels de Santé (SPS). Trois-quarts des praticiens confient qu’ils chercheraient de l’aide s’ils se retrouvaient dans cette situation. Mais la quasi-totalité reconnaît ne pas savoir vers qui se tourner.

Démunis, bon nombre de professionnels continuent alors à travailler et passent sous silence leur souffrance, ce qui peut les conduire à commettre l’irréparable. Chaque année, une cinquantaine de médecins tentent de mettre fin à leur vie, soit 2,5 fois plus que dans la population générale. Une situation dramatique qui n’épargne pas leurs collègues infirmières et toutes les autres professions de santé.


Une plateforme d'appel nationale

Alors pour améliorer la protection des soignants vulnérables, l’association SPS a lancé ce lundi 28 novembre, une plateforme nationale d’appel « interprofessionnelle, indépendante, tenue au secret médical, offrant écoute psychologique, aide et orientation », accessible 24h/24 au 0805 23 23 36.

Les appelants pourront bénéficier d’une première écoute pouvant déboucher vers une orientation adaptée ou un rappel immédiat par l’un des cadres de la plateforme. « Elle vise également à engager une prise en charge psychologique immédiate des soignants soumis à un choc émotionnel, par des psychologues spécialisés et expérimentés », explique l’association.

Pour les professionnels nécessitant une hospitalisation, les écoutants pourront les orienter vers l’une des structures régionales existantes, services dédiés ou unités de prise en charge. Chaque région devrait offrir une unité de 20 à 30 lits. Ces unités auront un cahier des charges commun pour assurer une qualité des soins homogène sur tout le territoire, un fonctionnement en réseau et un maillage efficace. « Les pathologies prises en charge ciblent tout particulièrement le burn-out, la dépression, les addictions, les troubles liés à des conflits interpersonnels au sein d’établissements de soins (harcèlement…) », indique l’association.