ACCUEIL > QUESTION D'ACTU > Fièvre jaune : l’OMS étend la vaccination en Angola

Plus de 3 000 cas suspects

Fièvre jaune : l’OMS étend la vaccination en Angola

Par Audrey Vaugrente

L’épidémie de fièvre jaune continue de progresser en Angola malgré les campagnes de vaccination. Elles seront étendues aux zones frontalières et à Kinshasa, au Congo.

teptong/epictura
MOTS-CLÉS :

La fièvre jaune fait frissonner l’Afrique de l’Ouest et l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). L’agence sanitaire a annoncé ce 23 juin l’extension de la campagne de vaccination en Angola et en République démocratique du Congo. Elle souhaite ainsi enrayer l’épidémie qui a démarré en janvier dernier.
Depuis le 11 juin, quelque 2,3 millions de vaccins ont été attribués à 12 districts angolais.
A Luanda, capitale du pays, la transmission persiste alors que 8 millions de personnes ont été immunisées. L’OMS passe donc à l’étape supérieure : désormais, ce sont les zones frontalières avec la RDC qui bénéficieront aussi de ces doses préventives ainsi que la capitale du pays voisin, Kinshasa. Les craintes tournent autour d’une transmission dans l’ensemble de la région africaine et d’une persistance du virus dans les zones jusqu’ici indemnes.

Le directeur régional de l’OMS en Afrique, Matshidiso Moeti, a souligné que le bureau travaille « avec les partenaires et les fabricants de vaccin pour améliorer la production ». Il faut dire que les stocks sont limités. Au Congo, presque aucune dose n’est disponible. La prochaine livraison, d’un million de doses, prendra des semaines à parvenir dans le pays.

347 décès en Angola

La situation est préoccupante : partie d’Angola, l’épidémie s’est répandue aux pays voisins que sont le Congo et le Kenya, mais aussi en Chine par voie aérienne. La fièvre jaune, transmise par le moustique, ne dispose actuellement d’aucun traitement. Elle provoque fièvre, douleurs musculaires et nausées.

La plupart du temps, ces symptômes se résorbent naturellement. Mais les personnes fragiles peuvent y succomber. L’Angola, qui dénombre 3 294 cas suspects au dernier bilan, déplore 347 décès. Du côté de la RDC, 1 106 cas suspects ont été notifiés aux autorités. Parmi les 68 cas confirmés, 59 provenaient de l’Angola.