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Journée de prévention et de dépistage

Mélanomes : trois fois plus en Bretagne qu’en PACA

Par Audrey Vaugrente

Les cancers de la peau sont trois fois plus fréquents en Bretagne qu'en région PACA. En cause : les idées reçues sur l'exposition qui mènent les Bretons à moins se protéger.

Flydragonfly/epictura

Les Bretons sont lourdement défavorisés face aux mélanomes et aux autres cancers de la peau. Les tumeurs sont bien plus fréquentes dans cette région qu’en Provence-Alpes-Côte-d’Azur (PACA) selon une étude réalisée par le Syndicat nationale des dermato-vénérologues (SNDV) et le Syndicat des médecins pathologistes français (SMPF). Chez les hommes, elles sont même trois fois plus nombreuses, révèle cette comparaison réalisée à l’occasion de la Journée nationale de prévention et de dépistage des cancers de la peau.

Une exposition aussi intense

Le long de la Côte d’Azur, 585 cas de mélanome ont été diagnostiqués en 2014. En région Bretagne, ce sont 1 305 cancers du même type qui ont été repérés. Un véritable fossé sépare les deux provinces. Il s’explique en partie par le phototype plus clair des habitants de la péninsule à l’Ouest du pays. Mais pour le SNDV, ces résultats soulignent surtout que l’exposition solaire est aussi intense sur les rives de l’Atlantique que sur celles de la Méditerranée. Cet ensoleillement fait l’objet d’un « ressenti moins agressif dû aux nuages et au vent ». En somme, les Bretons ont une peau plus blanche et se protègent moins des rayons lumineux que sur les rives de la méditérannée.

Les mélanomes ne sont pas les seuls cancers cutanés à être repérés en plus grand nombre dans la région au drapeau rayé. Les carcinomes sont également plus fréquents.

Source : SNDV/SMPF

Détecter tôt

Les cancers de la peau peuvent être évités avec des mesures de prévention, rappelle le syndicat des dermatologues. Limiter son exposition aux rayons ultraviolets figure en tête des recommandations, tout comme l’utilisation d’écrans solaires. L’utilisation d’UV artificiels, elle, est fortement déconseillée.

A l’occasion de la journée de prévention et de dépistage, le SNDV insiste sur l’importance du dépistage précoce et ouvre des consultations gratuites et anonymes toute cette journée. Car détecté tôt, un cancer de la peau peut être pris en charge de manière adéquate. Pour preuve :10 ans après le diagnostic, 80 % des patients sont encore en vie.

Plus de 100 cancers détectés en 2015

La campagne « Mélanome Day » a permis de repérer une centaine de cancers de la peau en 2015. Le SNDV a mobilisé 215 centres en France. Grâce aux consultations anonymes et gratuites, 17 mélanomes ont été détectés par les professionnels de santé, tout comme 97 carcinomes baso-cellulaires et 5 carcinomes spino-cellulaires. Les lésions suspectes, elles, sont en forte hausse : pour chaque porteur, 2,19 ont été dénombrées contre 2,05 l’année précédente. Les centres où les dépistages gratuits sont accessibles peuvent être consultés sur le site dermatos.fr, en appelant le numéro vert 0 806 80 2016 ou sur l’application SoleilRisk.