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Chirurgiens, interne

Les médecins fortement mobilisés pour défendre leur liberté

Par Philippe Berrebi avec Cécile Coumau

Deux tiers des cliniques touchées, plusieurs milliers de manifestants  dans la rue, chirurgiens et internes ont voulu défendre ce lundi leurs conditions  d'exercice.

(Archives, SEVGI/SIPA)

Les déclarations apaisantes de dernière minute de Marisol Touraine n'y ont rien fait, plusieurs milliers d'internes et de chefs de clinique venus de toute la France ont envahi ce lundi pavé parisien. En rangs serrés , les futurs médecins ont dénoncé leur condition de travail et fait part de  leurs inquiétudes pour l'avenir. 15 à 17% des internes des CHU auraient cessé le travail, selon le ministère de la Santé.
Des gardes de nuit interminables sans repos de sécurité, des rémunérations insuffisantes, les "baby-losers" s'estiment déconsidérés par les pouvoirs publics. Comme leurs aînés libéraux, ils rejettent  l'accord récemment signé qui limite le montant des dépassements d'honoraire à 150% du tarif de la sécurité sociale. Avec l'arrivée des mutuelles dans le dispositif, ils redoudent également que les patients n'aient plus la liberté de chosisir leur médecin. Et même si le ministre de la Santé a donné des garanties sur la liberté d'installation, les internes craignent de ne pas pouvoir exercer là ils le souhaitent. En recevant les syndicats dans l'après-midi, Marisol Touraine a proposé l’installation, dès cette semaine, d’un groupe de travail chargé d'apporter, avant le 31 janvier, des propositions concernant le respect des règles de temps de travail. Les établissements de santé ne respectant pas les obligations statutaires seront sanctionnés, a-t-elle précisé.


Ecouter Didier Legeais
, vice président de l'Union des chirurgines de France: « Nos professions sont écrasées par le système ». 
 


Absence de considération, revalorisation de l'acte médical, même son de cloche du côté des chrirugiens et de plusieurs spécialistes exerçant en clinique. Dans les grandes villes,  le mouvement de grève des blocs opératoires a été largement suivi. Selon La Fédérartion (FHP-MCO) qui regroupe 600 cliniques, cette grève a touché en moyenne deux tiers des cliniques, avec une forte mobilisation à Paris (82%) et une plus faible, par exemple, en Languedoc-Roussillon (40%). Les représentants des directeurs de l'hôpital public (FHF) ont d'ailleurs demandé à la minsitre de la Santé de veiller à ce que la prise en charge des patients  soit bien assurée "y compris en demandant si nécessaire au préfets de prendre des réquisitions nécessaires vis-à-vus des praticiens cliniques. Les hospitaliers redoutent une saturation des services au cours de la semaine.  Car après une première démonstratiion de force ce lundi, le mouvement des blouses blanches devrait atteindre son point d'orgue ce mercredi. 

 

 

 


 

 

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