Sur le front depuis le début de la crise des réfugiés syriens, le Programme alimentaire mondial (PAM) a mis en place un nouveau système pour la distribution de l’aide alimentaire. Dans un camp d'environ 700 personnes situé en Jordanie, les bénéficiaires sont désormais identifiés par leur empreinte rétinienne.

« Le camp King Abdullah dispose d'une boutique dans laquelle les habitants peuvent acheter leur nourriture. Cette même boutique est équipée de deux scanners rétiniens en lieu et place des caisses conventionnelles », explique Safae El Bakkouri, du PAM.

"Une manière plus facile et plus sûre de faire les courses"

Finis les coupons alimentaires, les cartes de crédit prépayées ou même l’argent liquide. « Avec le système de scannage de l’iris du PAM, nous perfectionnons l’acheminement de l’assistance alimentaire, afin de devenir plus efficace, de renforcer la responsabilité et de créer une manière plus facile et plus sûre de faire les courses pour les réfugiés », a déclaré le directeur du PAM en Jordanie, Mageed Yahia.

Les données biométriques ont été enregistrées par le Haut commissariat aux réfugiés (HCR). Lorsque les habitants du camp se présentent pour récupérer leurs provisions alimentaires, leur œil est scanné, les données sont comparées avec la base du HCR. Les produits emportés sont alors déduits du solde qui leur a attribué par le PAM.

Pour l’instant, le système n’a été mis en place que sur le camp de King Abdullah Park, au nord-est de la Jordanie, près de la frontière syrienne. Il devrait être étendu dans les mois à venir aux autres camps jordaniens, puis dans d’autres pays.

Par cette évolution, le PAM espère éviter les soucis pratiques – perte des coupons ou de la carte, oubli du code – mais aussi éradiquer les risques de vol, ou les tentatives de fraudes.