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Elections des unions professionnelles

Médecins : le syndicat contestataire appelle à un programme commun

Par Ambre Amias

À la suite des élections aux unions professionnelles, le paysage des syndicats médicaux est très morcelé. Les présidents de la FMF et de la CSMF appellent désormais à l'unité.

Jean-Paul Hamon, président de la FMF. ROMUALD MEIGNEUX/SIPA

Comme attendu, les syndicats médicaux majoritaires, MG France pour les généralistes (plus de 31 % des voix) et la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) pour les spécialistes (plus de 40 % des voix), affirment leur position de leader aux élections des unions régionales des professionnels de santé (URPS) qui se sont terminées ce vendredi. Avec ces résultats, la CSMF reste le premier syndicat des médecins libéraux.

Abstention et contestation

Ces électionse sont cette année déroulées sur fond de tension, à la suite du rejet des médecins du tiers payant généralisé contenu dans le projet de loi de Santé, actuellement discuté à l'Assemblée nationale.

Signe de ce malaise, l'abstention qui progresse, avec un taux de participation cette année de 39,92 %, alors qu'il était de 46 % en 2006, de 52,7 % en 2000. Par ailleurs, la poussée des syndicats revendicatifs a été marquante. Chez les généralistes, la FMF a en effet enregistré une progression de plus de 9 % avec 27 % des voix, tandis que Le Bloc réalise dans le collège des chirurgiens, des anesthésistes et des gynécologues-obstétriciens une progression de 8,55 %. 

Un programme commun

Les prochaines négociations conventionnelles avec l’Assurance-maladie, en février 2016, portant notamment sur les tarifs des consultations, vont s'ouvrir dans un climat tout aussi tendu. Or, le morcellement syndical pourrait réduire la marge de manoeuvre des médecins libéraux. Pour éviter ce scénario, les syndicats souhaitent s'entendre pour arriver unis face au gouvernement et à l'Assurance maladie.

« Le morcellement syndical est de nature à fragiliser la médecine libérale car les médecins vont en ordre dispersé en bataille et pour le gouvernement, qui s’y entend bien de ce côté là, cela lui permet de mieux ‘laminer’ les médecins libéraux. Je pense que les médecins ont réalisé le danger de cette loi, et que l’unité va se refaire », souligne le Dr Jean-Paul Hamon, président de la FMF, syndicat plus contestataire.

 

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Jean-Paul Hamon, président de la FMF : « Le morcellement syndical est de nature à fragiliser la médecine libérale car les médecins vont en ordre dispersé en bataille ...»

 

D'après lui, l'opposition généralisée des médecins à la loi de santé peut donc conduire à un rapprochement. La FMF devrait prochainement rencontrer « tous les partenaires, que ce soit le SML ou MG France, pour établir un programme commun».

Comme lui, le Dr Jean-Paul Ortiz, président de la CSMF, parle de la nécessité de s'entendre sur des « bases communes » en matière de tarifs et de coordination entre médecins, pour parvenir à la signature de la convention.