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Testé chez le macaque rhesus

Coronavirus : un vaccin expérimental prometteur

Par Anne-Laure Lebrun

Testé chez le macaque rhésus, un vaccin expérimental contre le coronavirus MERS a immunisé complètement le singe. 

/NEWSCOM/SIPA
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Les recherches autour d’un vaccin contre le coronavirus progressent. Un vaccin expérimental s’est montré prometteur chez le macaque rhésus et le dromadaire, selon les résultats d’une étude américaine publiée ce jeudi dans la prestigieuse revue Science Translational Medicine.

Administré chez des singes 6 semaines avant l’exposition au virus, ce vaccin-candidat immunise complétement les primates, que la dose soit élevée ou faible. Il a également induit la production d’anticorps dirigés contre le virus chez le dromadaire, un des réservoirs naturels du coronavirus MERS responsable de la transmission à l’homme au Moyen-Orient.

Pour les chercheurs, ces réponses immunitaires montrent qu’il est possible de bloquer la propagation du virus de l’animal à l’homme. Ce vaccin pourrait également limiter la transmission de personne à personne et protéger les personnels soignants ou les individus exposés.

Absence de traitements et de vaccins efficaces

« Ce simple vaccin synthétique peut être produit et déployé rapidement, d’autant que ce n’est pas un vaccin vivant, cela ne pose donc aucun risque de transmission », relève Karuppiah Muthumani, l’un des auteurs de l’étude. Par ailleurs, « la récente augmentation du nombre de cas de Mers, couplée à l’absence de traitements antiviraux et de vaccins efficaces contre cette infection, a suscité une inquiétude grandissante, ajoute le Dr Weiner. En conséquence, le développement d’un vaccin est une priorité. »

Un besoin urgent qui mobilise de nombreuses équipes de recherche. En juillet dernier, des chercheurs américains ont également rapporté des résultats encourageants. Testé chez la souris et le singe, le vaccin a induit chez ces deux modèles une réponse immunitaire forte. 

Selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS-CoV), détecté pour la première fois en 2012 en Arabie Saoudite, a infecté plus de 1 300 personnes dans le monde et causé la mort d’au moins 490 personnes.
Au total, 26 pays ont été touchés en Europe, Amérique, Moyen-Orient ou Asie. C’est d’ailleurs dans ces deux dernières régions du monde, notamment en Corée du Sud, que l’épidémie fait encore des victimes.