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Etude INSERM

DMLA, rétinopathies : une nouvelles protéine pour traiter la cécité

Des chercheurs de l’Inserm ont découvert une protéine capable de protéger les vaisseaux de la rétine en cas de DMLA ou de rétinopathies.

DMLA, rétinopathies : une nouvelles protéine pour traiter la cécité Alain Chédotal / INSERM




Des les pays industrialisés, les « maladies oculaires vaso-prolifératives » touchent des millions de personnes. Parmi les pathologies en cause, on retrouve la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), la rétinopathie diabétique, qui touche 50 % des personnes atteintes de diabète de type 2 ou encore la rétinopathie du prématuré, qui touche les nouveaux-nés.

En collaboration avec une équipe de l’université de Yale, des chercheurs de l’Institut de la Vision ont découvert une protéine, Slit2, qui pourrait  empêcher le développement pathologique des vaisseaux, responsable de ces maladies. Les résultats de ces travaux ont été publiés le 20 avril dernier dans la revue Nature Medicine.

Une altération des vaisseaux sanguins

Les maladies « vaso-prolifératives » ont en commun l’altération progressive et anormale des vaisseaux sanguins de la rétine, la partie de l’œil qui reçoit l’information visuelle avant de la transmettre au cerveau. Fragilisés, ils laissent alors se diffuser du sérum, responsable d’œdèmes qui soulèvent la rétine, et/ou du sang, qui entraînent alors une hémorragie rétinienne.
L’action du facteur de croissance vasculaire endothélial (VEGF) est en particulier déterminante dans ce trouble oculaire. Mais les traitements proposés, qui visent à bloquer son action en injectant dans l’œil des inhibiteurs, sont parfois inefficaces chez certains patients.
C’est ainsi que les chercheurs, dirigés par Alain Chédotal directeur de recherche à l'Inserm, se sont intéressés à la protéine Slit2, déjà connue pour son rôle dans le développement des connexions neurales, de nombreux organes et de certains cancers.

Mode d’action

Les chercheurs ont observé que l'inactivation de la protéine Slit2 réduisait la ramification et la croissance des vaisseaux rétiniens, et ce, sans modifier la stabilité du réseau sanguin déjà existant. Sans cette protéine, l’action du VEGF était donc partiellement réduite.
En bloquant simultanément les récepteurs du VEGF, Robo1 et Robo2, ils ont obtenu les mêmes résultats, et ont reproduit ces tests sur un modèle animal de rétinopathie du prématuré.
Résultats : l’absence de la protéine Slit2 prévient la vascularisation anormale de la rétine. « Le succès de ces premières expériences nous laisse espérer que le contrôle de Slit2 bloquerait le développement anarchique des vaisseaux dans les pathologies oculaires », explique Alain Chédotal. A terme, ces travaux pourraient « ouvrir de nouvelles pistes dans le traitement des tumeurs », concluent les scientifiques.

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