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Premiers symptômes

Parkinson : un clavier détecte les premiers signes

Par la rédaction

Des chercheurs du MIT ont mis au point un clavier d’ordinateur capable de détecter les premiers signes de la maladie de Parkinson.

Denis Closon/ISOPIX/SIPA
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Mieux que quiconque, il connaît vos doigts, vos mains, leur mouvement. Mieux que quiconque, il pourrait donc repérer les signes avant-coureurs de la maladie de Parkinson.

Une équipe du MIT (Massachusetts Institute of Technology) a mis au point un clavier d’ordinateur capable de dépister les premiers symptômes de la maladie. Les travaux de ces scientifiques américains ont été publiés sur le site Internet Science Reports, qui dépend de la revue Nature.



Microfluctuations dans la manière de taper

Le clavier en question a été doté d’un algorithme qui détecte les premiers changements dans la gestuelle de ses utilisateurs. Il identifie d’abord les schémas de frappe au clavier, puis les éventuelles microfluctuations, annonciatrices d’une détérioration des capacités motrices. Celles-ci sont décelables grâce au niveau et à la durée de pression exercée sur les touches.

En effet, les chercheurs ont constaté que la plupart du temps, la maladie de Parkinson est diagnostiquée à un stade déjà très avancé. On estime que les symptômes les plus évidents – tremblements, gestes incontrôlés, raideurs… - surviennent 5 à 10 ans avant le début de la maladie, et alors que 70% des cellules nerveuses de la substance grise sont déjà détruites.



Testé pour la fatigue

L’algorithme permet justement de déceler les premières modifications imperceptibles à l’œil nu. Le clavier a été testé sur une vingtaine de sujets, dans un premier temps pour évaluer l’impact de la fatigue sur les schémas de frappe. Un premier groupe de sujets a ainsi utilisé l’outil de jour, tandis que le second s’en est servi de nuit, après plusieurs heures de privation de sommeil. Les résultats ont effectivement montré l’hypersensibilité du clavier.

Les résultats préliminaires d’une autre étude menée sur des personnes atteintes de Parkinson semblent aller dans le même sens. L’algorithme s’est montré capable de distinguer les schémas de frappe des sujets sains et ceux des sujets malades, mais ces travaux portent sur des sujets aux symptômes déjà avancés. D’autres études seront donc nécessaires pour valider ces premiers résultats, fort encourageants.