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QUESTION D'ACTU

Les irradiés d'Epinal veulent savoir





On les appelle les irradiés d’Epinal. Entre 2001 et 2006, plus de 400 patients, traités à l’hôpital d’Epinal pour des cancers de la prostate, ont été exposés à une surirradiation liée à des erreurs de manipulation des appareils de radiothérapie. Les plus gravement atteints ont subi un surdosage de 20%, les autres entre 8 et 10%. Sept sont décédés.

Aujourd’hui, s’ouvre au tribunal correctionnel de Paris le procès en présence de 108 victimes. Les juges devront déterminer la responsabilité des six prévenus et surtout comprendre ce qui a conduit à cette « catastrophe sanitaire », selon les termes de l’ancien ministre de la Santé, Roselyne Bachelot. Et ils devront aussi entendre ces récits de vies brisées par des erreurs médicales et dont la presse se fait aujourd’hui largement l’écho. Les victimes décriront les complications, « ces violentes douleurs au  niveau du rectum ou de la vessie, les fuites à tout moment de la journée, le sang dans la cuvette des WC  tous les matins, peut on lire dans le journal La Croix. Suivant les personnes, relate Pierre Bienvault, les séquelles sont variables mais cette « blessure de la médecine » restera comme un traumatisme.

Alors, tous veulent connaître la vérité. Et comprendre pourquoi ils ont été abandonnés par ces médecins censés les soigner. Autre interrogation, alors que l’hôpital a averti les autorités locales en 2005, il faudra attendre 2006 pour que les instances nationales se saisissent de l’affaire et 2007 pour qu’une enquête administrative pointe du doigt un dysfonctionnement. Les médecins et le radiophysicien avaient décidé d’utiliser une nouvelle technique de traitement plus performante, résume le quotidien, mais en commettant une erreur de paramétrage du logiciel.

Ces six semaines de procès ne rendront pas une vie normale aux irradiés d’Epinal. Mais  elles permettront peut-être d’expliquer ce que raconte dans La Croix l’une des victimes: « Quand j’ai reçu en 2007 la lettre m’informant de ma surirradiation, le plus dur, peut-être, a été de constater qu’elle était signée par le directeur par intérim de l’hôpital. C’était ma santé qui était concernée et c’est un administratif qui m’écrivait ».

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