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QUESTION D'ACTU

Etude du BMJ

Les préadolescents préfèrent la e-cigarette au tabac

L’expérimentation de la e-cigarette est plus courante chez les 10-11 ans que celle du tabac. Une préférence qui s’atténue au fil des années.

Les préadolescents préfèrent la e-cigarette au tabac Steve Meddle/REX Shutte/REX/SIPA




L'ESSENTIEL
  • 5,8% des 10-11 ans ont déjà essayé la e-cigarette, contre moins de 2% pour la cigarette papier.
  • Au collège, cette tendance s'atténue, avec un taux d'expérimentation aux alentours de 12% pour les deux produits.

A l’école primaire, la vapoteuse a la cote - plus encore que le tabac. Ce constat – triste ou heureux, c’est selon – est issu d’une étude publiée dans le British Medical Journal (BMJ), qui tente d’évaluer les comportements des préadolescents et adolescents vis à vis de la cigarette papier et électronique au cours de leur scolarité.

Expérimentation en CM2

L’étude a été menée sur deux groupes d’élèves au Pays de Galles. Le premier est composé de 1601 préadolescents scolarisés en 6e année (équivalent du CM2), âgés de 10 à 11 ans. Les observations des chercheurs montrent que l’expérimentation de la e-cigarette y est plus courante que celle de la cigarette papier. Ainsi, 5,8% des sujets de l’étude ont déjà essayé de vapoter (dont 3,7% une seule fois), contre moins de 2% pour la cigarette papier.

Mais au fil des années cette préférence pour la cigarette électrique semble s’atténuer, comme le montre les chiffres relevés dans un deuxième groupe rassemblant près de 10 000 collégiens et lycéens âgés de 11 à 16 ans, avec une moyenne d’âge de 13 ans. La prévalence de l’expérimentation de la e-cigarette s’élève cette fois-ci à 12,3%, contre 12,1% pour le tabac. A partir de 15-16 ans, c’est bien la cigarette qui reprend le dessus.

La e-cigarette, peu addictive

A travers ces observations, les auteurs ont tenté de déterminer si la e-cigarette pouvait constituer une porte d’entrée vers la consommation de tabac. Ils notent que seuls 1,5% des 11-16 ans font état d’un vapotage régulier (au moins une fois par mois). Cela suggère, à leur sens, que la e-cigarette est peu addictive, et qu’elle « ne contribue pas directement et de manière significative à l’addiction à la nicotine chez les adolescents à l’heure actuelle », écrivent-ils.

Cependant, cette conclusion est nuancée par d’autres données de cette même étude. En effet, les auteurs constatent que l’usage de tabac, mais également de cannabis, est fortement associé à une utilisation de e-cigarette. Pour autant, ils ne tiennent pas la vapoteuse pour responsable de cet usage. En effet, « il est possible que l’e-cigarette et le tabac soient favorisés par des facteurs similaires et se produisent de manière concomitante sans lien de cause à effet », expliquent les auteurs.


Une génération « vulnérable aux manipulations de l’industrie »

En France, un sondage commandé par la Fondation du Souffle s’est également concentré sur l’usage de ces deux produits dans les collèges et lycées. L’enquête, menée auprès de 3319 élèves, montre un taux d’expérimentation proche pour la e-cigarette (56%) et le tabac (61%).

« Il n’existe pas d’arguments pour affirmer que le vapotage soit, à l’heure actuelle, un mode d’entrée fréquent dans l’addiction à la nicotine », cnclut le rapport. Ainsi, l’expérimentation du tabac serait presque toujours antérieure à celle de la cigarette électronique. Quant à l’utilisation de cigarettes électroniques avec nicotine, elle serait l’apanage presque exclusif des fumeurs.

Ceci étant, les auteurs de cette enquête constatent que « les élèves sont dans leur grande majorité incapables d’indiquer si la cigarette électronique qu’ils expérimentent contient ou non de la nicotine », ce qui les rend « vulnérables à des manipulations de l’industrie du tabac ». Un constat encore plus vrai, probablement, chez les plus jeunes.


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