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Bourges : mort tragique d'un patient après une opération





Le 14 janvier dernier, à l’hôpital de Bourges (Cher), Henry Latour, 60 ans, entre au bloc opératoire pour une opération classique de la prostate. Il décèdera quelques heures plus tard. Arrêt cardiaque, dira le chirurgien à sa famille.
Mais quelques semaines plus tard, la fille du défunt apprend que le médecin est interdit de bloc. Elle demande alors l’accès au dossier médical de son père. Et découvre l’impensable.

Selon le rapport de l’anesthésiste, que révèle aujourd’hui Le Parisien, « le chirurgien entre ce jour-là en salle "agité, en colère, parlant fort". "C’est à nouveau du matériel de merde", lance-t-il, avant d’insulter une infirmière. Un coordinateur du bloc estime que "le chirurgien n’est pas dans son état normal, inaccessible à tout raisonnement". Mais il n’y a pas d’autres urologues disponibles pour opérer. »


Alors l’opération se poursuit. Le chirurgien aurait effectué, d’après le compte-rendu, des gestes violents et brutaux, donnant lieu à des pertes hémorragiques importantes. A plusieurs reprises, l’anesthésiste demande en vain l’interruption de l’intervention. Il faudra attendre de longues minutes avant que le chirurgien n’obtempère.
A 16h09, Henry Latour décède. Sous le choc, l’équipe médicale et l’infirmière se réunissent, raconte le quotidien. « Nous sommes tous parvenus à la conclusion que cette intervention était une véritable boucherie, indigne de n’importe quel bloc opératoire », écrivent les personnels soignants.

Huit jours après le drame, sept praticiens de l’hôpital adressent un courrier à la directrice. « Nous avons collectivement décidé de ne plus prendre en charge, au bloc opératoire, les patients du docteur […] pour des raisons de compétence et d’aptitude mentale. » 

Aujourd’hui, le chirurgien n’exerce plus au bloc opératoire, mais assure ses consultations. Selon les informations du Parisien, une enquête préliminaire est en cours à la suite d’une plainte pour homicide volontaire déposée le 3 mars par la famille. L’Ordre des médecins du Cher a été saisi. « C’était un événement complexe. Un cas exceptionnel. J’estime avoir tout fait dans les règles de l’art, mais le risque zéro n’existe pas. Je suis très touché par ce qui est arrivé », clame aujourd’hui le praticien.

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