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QUESTION D'ACTU

Faux médicaments : la France mieux protégée que ses voisins





C'est à des criminels bien organisés mais fort discrets qu'a décidé de s'attaquer la Fondation Chirac : ceux qui produisent, vendent, répandent les faux médicaments. La nouvelle campagne de l'institution française intitulée #LeMédicamentdeRueTue veut sensibiliser sur un trafic souvent sous-estimé alors que les chiffres de l'Organisation mondiale de la Santé sont sans appel : le "crime pharmaceutique" est plus lucratif que le trafic de stupéfiants ! Et les faux médicaments ne concernent pas que les nations les plus pauvres : 123 pays sont touchés par le problème, rappelle Ouest France.

L'organisation géographique de cette industrie du crime semble aujourd'hui bien comprise. L'OCDE estime ainsi que trois quarts des produits contrefaits viennent d'Inde et de Chine, en passant par Dubaï. Singapour serait, elle, connue comme plaque tournante du conditionnement de ces médicaments frauduleux.

Le ratio entre vrais et faux médicaments diffère largement d'une région du monde à l'autre. Dans les pays développés, environ 1 % serait falsifié contre 30 % dans les pays en développement, estime l'OMS. Pourtant 40 % des "faux" produits sont destinés aux pays les plus riches. « L’apparente contradiction entre la quantité de faux médicaments destinés aux pays développés et le taux de contrefaçons effectivement circulantes tient à l’ampleur du marché des médicaments dans ces pays ainsi qu’à l’efficacité des mesures protégeant ces systèmes de santé des faux médicaments », explique la Fondation Chirac. Et face à ce fléau, la France est – au moins jusqu'ici – plutôt épargnée.

Pour expliquer cette résistance de l'Hexagone à une "épidémie" qui progresse chez de nombreux voisins de l'Union européenne, la Fondation Chirac avance un système de santé "unique et hypersécurisé". Trois éléments auraient contribué à maintenir un circuit de distribution exempt de produits contrefaits : le monopole pharmaceutique, les grossistes répartiteurs et le principe de remboursement par la sécurité sociale. 
La France ne doit cependant pas se reposer sur ses lauriers, car l'évolution du système de santé, et surtout de la distribution des médicaments, pourrait augmenter rapidement la présence de faux sur notre territoire. Si, dans les pays émergents, les faux ciblent plutôt les médicaments de base (antibiotiques, antipaludéens...), dans les pays développés, ce sont plutôt les médicaments de confort, et les suppléments en tous genres qui sont les plus concernés. Autant de produits disponibles sans ordonnance, et souvent achetés via des sites internet, où la France ne pourra guère faire mieux que ses voisins.

 

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