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Da Vinci Xi

Cancer : un robot dernier cri à l’Institut Gustave-Roussy

Pour opérer les cancers, l’Institut Gustave-Roussy mise en partie sur un robot dernier cri : le Da Vinci Xi. Plus précis et moins traumatisant, il reste extrêmement coûteux.

Cancer : un robot dernier cri à l’Institut Gustave-Roussy Une salle d'opération utilisant Da Vinci (SALVATORE DI NOLFI/AP/SIPA)




L’Institut Gustave-Roussy (Villejuif, Val-de-Marne) veut opérer les cancers avec le robot Da Vinci Xi. 450 interventions différentes seront possibles grâce à la dernière version de cet appareil de chirurgie. Peu invasive, la chirurgie robotique est aussi souvent peu traumatisante et plus précise. Un atout clé dans l’opération des tumeurs cancéreuses.

 

Une durée réduite d’hospitalisation

Les robots Da Vinci sont utilisés depuis 2003 dans diverses opérations. Toutes ont en commun d’être peu invasives : seules quelques incisions suffisent pour pratiquer l’opération. Elle est donc, logiquement, moins traumatisante pour le patient. Ceux qui en bénéficient sont hospitalisés moins longtemps, souffrent moins de douleurs post-opératoires et s’exposent à un moindre risque d’infection. La durée de rétablissement est également plus courte.

Pour les chirurgiens aussi, la chirurgie robotique est un plus : elle est plus précise que la coelio-chirurgie, qui consiste à opérer à partir d’une image apparaissant sur un écran. La dernière version adoptée par l’Institut Gustave-Roussy possède quatre bras étroits et courts, mais aussi une caméra HD et 3D.

 

Regardez la vidéo de présentation du robot Da Vinci :

 
 

Moins de complications

« Cette chirurgie robotique n’est pas ‘universelle’ », précise l’Institut dans un communiqué. Elle est plutôt indiquée dans les stades initiaux de la maladie. Ses domaines d’application restent malgré tout larges : reconstruction mammaire, ORL, gynécologie… L’objectif affiché est clair : proposer à un maximum de patients cette option chirurgicale. « Les progrès dans la prise en charge des cancers par la chirurgie ont permis d’augmenter l’espérance de vie des patients, mais ces derniers peuvent souffrir des conséquences chirurgicales », explique le Pr Philippe Morice, chef du service de chirurgie gynécologique à l’Institut Gustave-Roussy. « Le robot diminue les complications pendant et après l’opération. Les séquelles fonctionnelles et/ou esthétiques liées à l’intervention sont réduites. »

 

Des opérations plus longues et plus coûteuses

Les versions précédentes du robot Da Vinci sont largement utilisées en France : en octobre 2013, selon l’Agence de sécurité du médicament (ANSM), 80 appareils étaient en service dans le pays, 3 000 dans le monde. Ils restent toutefois très coûteux à l’achat (2,8 millions d’euros pour le dernier modèle), ce qui se traduit par une hausse du tarif des interventions. Ces dernières sont aussi deux fois plus longues en moyenne. En outre, une formation est nécessaire pour chaque chirurgien et aide opératoire susceptible d’intervenir sur les robots.

 

L’Agence de sécurité du médicament (ANSM) a réalisé en février 2014 une enquête sur les robots Da Vinci auprès de 69 établissements équipés. Ils sont massivement utilisés en urologie (79 %) puis en gynécologie (8 %). Le rapport souligne le profil plutôt sûr de la chirurgie robotique : une trentaine d’événements indésirables graves (EIG) ont été signalés sur les 17 000 interventions réalisées. Mais 59 % des établissements interrogés n’en ont jamais rencontré.

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