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Des consommatrices pas vernies

Par Philippe Berrebi

  

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Se faire les ongles n’est plus une sinécure. Attention aux vernis polluants, prévient aujourd’hui le Parisien. Ils « n’ont jamais été autant la mode, remarque la journaliste Claire Chantry, mais tous ne sont pas sans risque pour la santé ». Certains contiennent plusieurs polluants nocifs. En particulier des phtalates pourtant interdits depuis 2001. Mais, dans un récent rapport, la Commission européenne relève que des vernis en provenance des Etats-Unis, du Royaume-Uni et même d’Europe contiendraient encore ces substances interdites. 
En France, une enquête menée en 2009 par la Direction de la répression des fraudes a révélé que 10% des échantillons prélevés sur 200 points de vente étaient hors la loi. Des stocks vendus sur les marchés, les braderies, les solderies ou dans les petites boutiques. On y retrouve les phtalates prohibés et des concentrations de formaldéhyde supérieures aux 5% autorisés depuis 1996, précise le quotidien. Ces substances peuvent traverser l’ongle et perturber notre métabolisme. Les premiers sont toxiques pour la reproduction, le formaldéhyde, lui, est cancérigène. Volatiles, on peut aussi les respirer, ajoute un expert.
Interrogée par le journal, une grande marque de cosmétiques admet que la plupart des vernis du marché sont conçus avec des éléments de la pétrochimie, mais dans le respect des limites autorisées par la loi. Aux Etats-Unis, les marques bio abandonnent progressivement ces polluants nocifs.