ACCUEIL > QUESTION D'ACTU > Ebola : le virus a tué 57 personnes en 3 jours

Epidémie en Afrique de l’Ouest

Ebola : le virus a tué 57 personnes en 3 jours

Par la rédaction avec Audrey Vaugrente

Le virus Ebola poursuit sa sinistre progression. En 3 jours, la fièvre hémorragique a atteint 122 personnes, dont presque la moitié sont mortes selon l’Organisation mondiale de la santé.

Les pays touchés par Ebola (OMS)

Le bilan continue de s’alourdir en Afrique de l’Ouest. En 3 jours (24-27 juillet), le virus Ebola a encore atteint 122 personnes, dont 57 ont succombé à la maladie. Et les mots ne manquent pas pour décrire cette épidémie qui touche la Guinée, la Sierra Leone et le Liberia : ce qui représente un « défi exceptionnel » pour le président sierra-léonais relève de l’épidémie « hors de contrôle » aux yeux de Médecins Sans Frontières (MSF).

 

Plus de 1 300 infections

La situation reste « précaire » reconnaît l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans son dernier point. Elle dénombre désormais 1 323 cas d’infections, dont 729 se sont avérées mortelles. En cause : une transmission toujours vivace au sein des communautés les plus touchées, couplée à des infections au sein des structures de soin. Dernier événément en date : le décès du Dr Sheik Umar Khan, un spécialiste du virus en Sierra Leone. Mais cette semaine, le Liberia est au cœur de l’épidémie. Le pays concentre les deux tiers des nouveaux cas.

 

Un virus qui circule

L’alerte n’est pas près d’être levée. Loin d’être circonscrit à la Guinée, la Sierra Leone et le Liberia, Ebola continue de circuler en Afrique de l’Ouest. Pour endiguer l’épidémie, le président sierra-léonais, Ernest Bai Koroma, a décrété l’état d’urgence et annoncé le recours aux forces de sécurité du pays. Le Liberia a adopté des mesures plus radicales : la plupart des frontières ont été fermées, tout comme les écoles. Plusieurs rencontres publiques, dont des matches de football, ont été annulés, et les communautés les plus touchées par Ebola pourraient même être placées en quarantaine. Depuis l’alerte à Lagos (Nigeria), où un homme s’est présenté à l’hôpital avec une fièvre hémorragique, les autorités scandent la température corporelle des voyageurs.

Mais les malades continuent de circuler. Pour preuve : le patient décédé à Lagos a d’abord transité par Lomé, au Togo, et Accra, au Ghana. Trois cas suspects ont aussi été signalés à Valence (Espagne) ainsi qu’à Birmingham (Royaume-Uni) et Londres.