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Environnement

PFAS : une nouvelle technologie éliminerait 99 % des résidus de l'eau potable

Par Diane Cacciarella

Un nouveau matériau permettrait d’éliminer 99 % des substances chimiques présentes dans l’eau potable, plus précisément les substances perfluoroalkylées (PFAS).

anusorn nakdee/iStock
Une nouvelle technologie permet de réduire de 99 % les PFAS dans l’eau potable.
Cette découverte pourrait être très importante pour les populations les plus reculées comme celles des communautés rurales, éloignées et autochtones.
Des essais doivent encore être menés cette année au Canada.

99 % de résidus en moins dans l’eau potable, c’est la promesse faite par une technologie qui vient d’être mise au point par des chercheurs. Il s’agit d’un matériau absorbant les per- et polyfluoroalkylées, plus connus sous le nom de PFAS, qui sont des substances aux propriétés chimiques qui peuvent être dangereuses pour la santé. 

Les PFAS, des produits chimiques dangereux pour la santé

Selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses), “la toxicité de ces composés chimiques est multiple : ils provoquent une augmentation du taux de cholestérol, peuvent entraîner des cancers, causer des effets sur la fertilité et le développement du fœtus. Ils sont également suspectés d’interférer avec le système endocrinien (thyroïde) et immunitaire”.

Dans le détail, les chercheurs ont développé un matériau qui, grâce à un procédé électrochimique, peut absorber et détruire les PFAS dans l’eau. Selon le Dr Madjid Mohseni, biologiste qui a développé la technologie, “nos supports adsorbants capturent jusqu'à 99 % des particules de PFAS et peuvent (...) potentiellement être réutilisés, explique-t-il, dans un communiqué. Cela signifie que lorsque nous éliminons les PFAS, cela ne génère pas des déchets solides plus toxiques encore qui constituent un autre défi environnemental majeur”. Cette technologie est présentée dans la revue Chemosphere.

Améliorer l’eau potable de certaines populations

Pour les chercheurs, ce nouveau matériau pourrait être très important pour les pays les moins développés, notamment les zones où l’eau potable peut être contaminée. Ils citent en exemple les populations des communautés rurales, éloignées et autochtones du Canada. Ainsi, cette technologie pourrait être une solution facile à utiliser pour réduire les risques sanitaires. 

En 2023, les scientifiques doivent tester leur technologie en Colombie-Britannique, une province à l’ouest du Canada. "Les résultats que nous obtenons de ces études de terrain, dans le monde réel, nous permettent de mieux optimiser la technologie et de mieux la préparer pour qu’elle soit un produit pouvant [être adapté aux besoins] des municipalités, de l’industrie mais aussi des particuliers.”