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Rupture des ligaments croisés : une nouvelle technique opératoire fait ses preuves

Par Mathilde Debry

Une nouvelle technique d'opération a fait ses preuves pour traiter les ruptures de ligaments croisés. 

ojoel / istock.
MOTS-CLÉS :
Grâce à cette technique, le chirurgien reconstruit systématiquement les deux ligaments, chose qui n’était pas faite auparavant
Jusque-là, seul le ligament croisé antérieur était reconstruit
Le ligament antérolatéral n'était traité que dans les cas les plus graves, ce qui entraînait des suites plus compliquées et des cicatrices plus conséquentes.

A l’hôpital Océane (Morbihan), l’équipe du service d’orthopédie opère les patients atteints d’une rupture du ligament croisé antérieur du genou grâce à une nouvelle technique opératoire, dont l’efficacité vient d’être validée par la revue scientifique Arthroscopy techniques.

Une reconstruction mixte

Suite à des travaux de recherches anatomiques menés pendant son internat, le Docteur Jean-Philippe Vincent, chirurgien orthopédique à l’hôpital privé Océane à Vannes, a mis en place avec un confrère (le docteur Henri Robert) une nouvelle technique opératoire pour la rupture du ligament croisé du genou. Aujourd’hui, il propose, lors des chirurgies de reconstruction du ligament croisé antérieur, une reconstruction mixte du ligament croisé antérieur et du ligament antérolatéral. "L'expérience progressivement acquise de cette technique est intéressante en termes de performance et de sécurité", explique l’hôpital breton.

Grâce à cette technique, le chirurgien reconstruit systématiquement les deux ligaments, chose qui n’était pas faite auparavant, puisque seul le ligament croisé antérieur l’était (le ligament antérolatéral était reconstruit dans les cas les plus graves, avec des suites plus compliquées et des cicatrices plus conséquentes). C’est un bénéfice pour le patient à plusieurs titres. Le Docteur Jean-Philippe Vincent explique : "le patient n’a plus la sensation que son genou se dérobe, les lésions méniscales sont moins importantes par la suite et les risques de re-ruptures de ligament croisé sont quasi nuls." On estime qu’au moins 5% des ligamentoplasties simples recasseront. Grâce à la reconstruction mixte, aucune re-rupture n’a été constatée en 4 ans de pratique.

Les suites opératoires sont les mêmes que pour l’intervention classique

Tout type de patient, quel que soit son âge, peut bénéficier de cette nouvelle technique. Les suites opératoires sont les mêmes que pour l’intervention classique : douleurs post-opératoires identiques ; temps de rééducation équivalent ; prise en charge en ambulatoire ou avec une nuit d’hospitalisation selon le patient.

Le Docteur Vincent a déjà accueilli une dizaine de chirurgiens au sein de l’hôpital privé Océane pour les former, lors d’opérations, à cette technique chirurgicale.