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La santé en vacances

Malgré une apparente diminution du nombre de noyades, la prudence reste de mise

Par Floriane Valdayron

Si le nombre de passages aux urgences pour cause de noyade est en baisse cet été, cette information est à prendre avec des pincettes. En effet, la crise sanitaire pourrait bien donner lieu à une recrudescence des accidents.

Theerawat Payakyut/IStock

La crise sanitaire n'aurait pas que des conséquences négatives. Selon une enquête de Santé publique France, elle a largement contribué à la baisse du nombre de baignades dans le pays, et, de fait, de noyades, entre le 1er juin et le 14 juillet. En cause notamment : la fermeture des piscines et les conditions restrictives d’accès de certaines plages jusqu'au 22 juin. À cela s'est ajoutée la baisse de fréquentation touristique de certaines régions lors de la première quinzaine de juillet.

Ainsi, en un mois et demi, 320 passages aux urgences pour cause de noyade ont été enregistrés en France, contre 437 à la même période l'an dernier et 433 en 2018. Bien que le lien avec les mesures mises en place pour éviter la propagation de la Covid-19 soit mis en exergue, Santé publique France note également des conditions climatiques moins favorables à la baignade que les années précédentes, malgré un épisode de fortes chaleurs à la fin du mois de juin. Autre facteur : le nombre de week-ends, périodes plus propices à la baignade, moins nombreux en 2020 qu'en 2019 et 2018.

“On met ça sur le confinement, on ne voit pas d'autres explications”

Attention toutefois : le 28 juillet, un article de LCI, intitulé Le Covid responsable d'une recrudescence de noyades ?, questionnait les effets vertueux de la crise sanitaire. Selon nos confrères, le nombre d'accidents semblait repartir à la hausse en juillet dans les lieux où la baignade est interdite. En cause : les restrictions visant à limiter le nombre de personnes sur les sites de baignade. Par ailleurs, CNews avance que les sauveteurs sont encore plus prudents cet été car, l'apprentissage de la natation se faisant généralement à l'école, beaucoup d'enfants n'ont pu en bénéficier avec le confinement.

Dans le seul département du Rhône, 12 décès ont été recensés, soit trois fois plus que l'année précédente sur la même période. “On met ça sur le confinement, on ne voit pas d'autres explications. L'année dernière, nous avions neuf sorties pour des personnes tombées à l'eau, sur la même période. Cette année, nous en sommes à 34. On n'a jamais vu ça", a expliqué un pompier à TF1. 

Un millier de décès chaque année

Selon une enquête de Santé publique France menée pendant l'été 2008, la noyade est la première cause de mort accidentelle des moins de 25 ans, avec au total un millier de décès chaque année. Si la prudence est de mise, il est recommandé de se baigner systématiquement en zones surveillées, de tout faire pour éviter l'hydrocution et d'apprendre à nager le plus tôt possible, lorsque la synchronisation des mouvements le permet ; soit à partir de 6 ans.