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Covid-19

Application StopCovid : feu vert de la Cnil après un essai concluant sur 60 militaires

Par Jean-Guillaume Bayard

La Cnil a donné son accord ce mardi pour le lancement de l’application StopCovid qui permet d’avertir les utilisateurs entrés en contact avec une personne infectée. Un test préalable mené sur une soixantaine de militaires a confirmé son efficacité.

AntonioGuillem/iStock
Un accord du Parlement est attendu ce mercredi avant que l'application soit disponible dès ce week-end.
StopCovid fonctionne sur la base volontariat et permet de garder la trace des autres utilisateurs croisés pendant les deux dernières semaines à moins d'1 mètre pendant au moins 15 minutes.
Pendant 3 jours, la soixantaine de militaires a testé l'application dans de nombreuses situations et les résultats ont prouvé son efficacité.

L’application StopCovid pourrait voir le jour dès ce week-end. Il ne manque plus qu’un accord du Parlement, qui en débattra ce mercredi, après que la Cnil ait rendu un avis favorable ce mardi 26 mai pour son utilisation. La Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) a estimé que l'application respecte les différentes dispositions législatives relatives à la protection de la vie privée. Elle en a profité pour ajouter quelques dernières recommandations pour sa mise en place. Elle a notamment émis le souhait d’améliorer les informations des conditions d'utilisation de l'application et des modalités d'effacement des données personnelles et d’une information spécifique pour les mineurs et les parents des mineurs.

Plusieurs situations testées par les militaires

Pour rappel, l’application StopCovid permet à un utilisateur, sur la base stricte du volontariat, de garder la trace des autres utilisateurs croisés pendant les deux dernières semaines à moins d'un mètre et pendant au moins 15 minutes. Si cet utilisateur découvre qu'il est positif au coronavirus, il peut prévenir les personnes croisées, en notifiant l'application de sa contamination. Certains ont estimé que l’application ne respecte pas les règles de vie privée et marque un premier pas vers une société de surveillance. Des craintes balayées par la Cnil qui note que des garde-fous ont été développés pour empêcher les dérives, notamment le fait que l’application fonctionne sans géolocalisation mais sur la base du Bluetooth.

En amont, l’application a été testée sur une dizaine de jours, en laboratoire puis sur une soixantaine de militaires. L’essai sur les militaires a duré trois jours pendant lesquels ils ont dû simuler de nombreuses situations : leur téléphone à l’oreille ou rangé dans leur poche, immobiles pendant 15 minutes ou passant l’un près de l’autre, à plus d’un mètre, à moins d’un mètre, dans un métro, dans la rue, un bus ou un supermarché. Le tout avec des téléphones de 17 marques différentes, plus ou moins récents.

Une notification lorsque l'on croise une personne infectée

Après l’étude d’une centaine de scénarios, les ingénieurs ont rendu un avis positif sur l’utilisation de l’application StopCovid. Les résultats ont montré qu’elle permet de détecter près de 80% des personnes qui restent autour de l’utilisateur dans un rayon d’un mètre et pendant plus de quinze minutes. Lorsque l’on croise une personne infectée par le virus, une notification est immédiatement envoyée avec un lien permettant d’expliquer la démarche à suivre.