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Prévention

Cancer de l'endomètre : le microbiote vaginal serait un bon indicateur lors du dépistage

Par Anaïs Col

Des chercheurs américains ont découvert que le microbiote vaginal, soit l'ensemble des micro-organismes qui peuplent le vagin, pouvait faciliter le dépistage du cancer de l'endomètre.

SvetaZi/iStock
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Le cancer de l'endomètre — ou cancer de l'utérus (à ne pas confondre avec le cancer du col de l'utérus) — est le deuxième plus fréquent des cancers gynécologiques en France après le cancer du sein, et le plus répandu de l'appareil reproducteur féminin. En effet, l'endomètre est le revêtement intérieur de la paroi de l'utérus, soit la partie de l'utérus où se développe l'embryon lors de la grossesse. 

Avec 7 275 de nouveaux cas en 2012, le cancer de ce tissu est la 4e cause de cancer chez les Françaises et se développe également après la ménopause. Diagnostiquée à un stade précoce, les pronostics de cette pathologie sont plutôt bons. Malheureusement, faute de symptômes caractéristiques, l'âge moyen des patientes au moment du diagnostic est de 68 ans.

Le vagin et son écosystème 

Ces données pourraient s'améliorer, à en croire une récente étude menée par des chercheurs américains de la Mayo Clinic de Rochester qui ont découvert que le microbiote vaginal, soit l'ensemble des micro-organismes qui peuplent le vagin, pouvaient faciliter le dépistage du cancer de l'endomètre. Leurs résultats ont été publiés dans la revue Nature

Une trentaine de volontaires ayant subi une hystérectomie à la suite d'un cancer de l'endomètre ou étant en bonne santé, ont été recrutées. “Nous avons cherché à examiner l'impact de facteurs tels que la postménopause, l'indice de masse corporelle et le pH vaginal dans le microbiome en l'absence de cancer de l'endomètre et comment ceux-ci pourraient contribuer à la signature du microbiome dans cette forme de cancer”, explique la docteure Marina Walther-Antonio, qui a dirigé l'étude. Les chercheurs ont donc étudié les principaux facteurs de risque connus de la maladie, soit la ménopause et obésité, et découvert qu'un pH vaginal élevé était également un facteur de risque. En particulier la sur-représentation d'une bactérie, Porphyromas somerae, au sein du microbiiome vaginal serait le marqueur de risque le plus préditif. Les médecins pourraient donc potentiellement dépister la maladie en mesurant le pH de leurs patientes et intervenir avant que le cancer ne se soit trop répandu. 

“La ménopause est un facteur clé du risque de cancer de l'endomètre. Nous prévoyons de discuter des applications translationnelles possibles de ces connaissances, ce qui pourrait apporter de nouvelles approches pour faire face aux disparités actuelles en matière de santé dans le cancer de l'endomètre”, a conclu Marina Walther-Antonio.

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