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Pleurs du bébé

Co-sleeping : bébé doit rester dans son lit !

Par Dr Eric Du Perret

Le « co-sleeping », ou « cododo », est de plus en plus en vogue, mais reste discuté pour les médecins et les psychiatres pour enfant qui considèrent que le lit des parents n’est pas sûr pour le bébé.

Klanneke/Epictura

Que penser du cosleeping ? Un nom bien français qui est à l’origine d’une un polémique entre les partisans du « il faut laisser dormir  bébé dans le lit conjugal quand il pleure trop souvent la nuit » et ceux qui sont farouchement contre et laissent leur enfant hurler au grand dam de leurs voisins.

Le co-sleeping est de plus en plus fréquent

Tout d’abord un constat : les parents qui dorment de temps en temps avec leur progéniture seraient de plus en plus nombreux, un sur 3 selon certaines études. En cause dans ces chiffres, l’allaitement : la tentation est grande pour celles qui donnent le sein à la demande, de s’endormir lors de la dernière tété, avec bébé dans ses bras, d’autant plus, que la fatigue est là, tenace.

Au-delà du risque physique pour un petit bébé d’être dans le lit de ses parents, les psychiatres pour enfant sont franchement contre de telles pratiques : en effet pour eux, bébé doit apprendre à dormir seul dans sa chambre et surtout à se rendormir seul quand il se réveille.

Séparer les enfants des parents

Dire que nos ancêtres dormaient tous ensemble ne tient pas : les conditions matérielles sont bien différentes aujourd’hui, grands et petits ont en général leur propre chambre. Il n’en demeure pas moins que l’enfant se rêveille la nuit et que ces réveils sont très fréquents et normaux en particulier vers 4-5 mois. S’ils ne se rendorment pas de suite et pleurent, les pédopsychiatres pensent qu’il n’est pas souhaitable que les parents mettent ces enfants de façon régulière dans leur lit : en effet le bébé a besoin de cette séparation pour se construire et acquérir un début d’autonomie. C’est pourquoi, toujours d’après ces psychiatres, les parents s’exposent à ce que les enfants aient des troubles jusqu’à l’age de 6 ou 7 ans, s’ils interviennent systématiquement.

Prendre sur soi sans rigidité

C’est donc une vraie éducation de soi qu’il faut mener : résister au plaisir de dormir avec son « petit » et apprendre à le laisser pleurer… sans toutefois être « psychorigide », d’autant plus que les voisins ne partageront pas longtemps votre patience.

Reste qu’une telle conclusion va déclencher une avalanche de réaction de ceux pour qui le bonheur total – partagé – d’avoir dormi avec leurs parents ne s’est suivi d’aucune conséquence sur leur vie affective. Et là, les spécialistes n’ont pas grand chose à répondre…