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Maladie rare

Narcolepsie : une jeune femme s’endort après chaque orgasme

Par Ambre Amias

En Angleterre, une jeune femme est atteinte d’une forme rare de narcolepsie. Elle s’endort après la moindre émotion forte.

AndreyPopov

Globalement, Jessica est en bonne santé. Mais cette jeune mère de 20 ans est tout de même atteinte d’une maladie très particulière, et parfois fort invalidante : à la moindre émotion forte, elle s’endort. C’est le cas lorsqu’elle dispute son fils après une bêtise, ou quand elle rigole un peu trop fort, ou encore à l’occasion d’un orgasme, rapporte le Daily Star. L’épisode s’est également produit lorsqu’elle donnait naissance à son enfant, il y a un an.

Quand ces attaques de sommeil surviennent, Jessica peut dormir pendant 13 heures d’affilée, relate le tabloïd. Alors, la jeune femme a déployé quelques techniques : lorsqu’elle visionne une comédie susceptible de la faire rire aux éclats, elle s’assure qu’en cas de chute brutale dans les bras de Morphée, elle tombera sans se blesser, sur une surface molle. Idem quand elle doit gronder son enfant – qui doit bien s’en sortir, soit dit en passant.

"J'entends tout"

En réalité, la jeune mère ne dort pas. Lors de ces épisodes, « je suis complètement éveillée, j’entends tout, mais je ne peux pas parler ni bouger », explique-t-elle au journal. Elle reste dans cet état « jusqu’à ce que l’émotion s’arrête », et cela peut prendre un certain temps.

La première attaque de sommeil est survenue lorsqu’elle avait 16 ans. Elle portait deux tasses de thé quand sa tante lui a raconté une bonne blague. Jessica est alors partie d’un éclat de rire, avant de s’effondrer sur le sol.

Une maladie rare et invalidante

L’histoire pourrait prêter à sourire mais Jessica témoigne : « en fait, c’est horrible ». La jeune femme est atteinte d’une forme rare de narcolepsie, appelée narcolepsie-cataplexie. Il s’agit d’une maladie du sommeil invalidante qui touche le jeune adulte. Elle se caractérise par des accès de sommeil dans la journée, des brusques relâchements du tonus musculaire sans perte de conscience (attaques de cataplexie) qui peuvent s’associer à des hallucinations et des paralysies du sommeil, rapporte le site Orpha, dédié aux maladies rares.

Les attaques de cataplexie consistent en des diminutions brutales du tonus musculaire en plein éveil ; ces attaques sont principalement déclenchées par des émotions (rire, surprise, récit d’une histoire drôle, etc.…). La cataplexie peut toucher uniquement quelques muscles (fléchissement des genoux et de la nuque, faiblesse de la mâchoire...) ou être généralisée et entraîner une chute, comme c’est le cas pour Jessica.

L’intensité, la durée et la fréquence des crises sont très variables d’une personne à l’autre. Certaines crises peuvent durer plusieurs minutes pendant lesquelles la personne ne peut plus bouger, mais elle reste consciente de ce qui se passe dans son environnement. En France, la prévalence de cette maladie est d’environ un individu sur 2800 en France.