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Bactéries, champignons, virus…

Les couples partagent une empreinte microbienne commune

Par Suzanne Tellier

Les personnes qui vivent ensemble et ont des rapports intimes auraient un microbiome similaire, selon une étude.

londondeposit/epictura

L’amour. On se donne, on communie, on partage tout – son nid, sa vie, son corps… mais aussi ses bactéries, ses champignons, ses virus et autres charmants microorganismes. Une étude parue dans la revue mSystems, le journal de la Société américaine de microbiologie, revient sur ces petites choses que partagent les couples sans le savoir, et qui témoignent, plus que tout autre marqueur peut-être, d’une vie commune.

De fait, les personnes qui vivent ensemble et ont des relations intimes présenteraient de grandes similarités dans leur microbiome, ce mini-écosystème composé de millions de bactéries qui caractérisent chacun d’entre nous.

Pieds, paupières, nombril...

Pour parvenir à ce constat, les chercheurs ont effectué 330 prélèvements sur 17 parties du corps de dix couples hétérosexuels sexuellement actifs et vivant sous le même toit. Ils ont pu observer que les microbiomes étaient très proches chez les couples, à tel point qu’ils ont pu déterminer avec 86 % de certitudes quels sujets vivaient ensemble.

Les couples ont donc « des empreintes microbiennes communes », écrivent-ils. De fait, les occasions de partager ses microrganismes seraient fort nombreuses. Il suffit de marcher pieds nus aux mêmes endroits, de se doucher dans la même cabine, de dormir dans les mêmes draps ou, tout simplement, de se faire un câlin, peau contre peau.

Ce sont les pieds qui, parmi toutes les parties du corps, partagent le plus de microorganismes communs, suivis des paupières, du torse et du nombril. Les chercheurs n’avancent pas d’explication spécifique aux similitudes microbiennes du couple, mais ils estiment que ces microorganismes sont en grande partie issus de la peau.

En effet, chaque heure, les humains se débarrassent de millions de particules, que nos pieds nus récoltent probablement en premier lieu… Ainsi, les conjoints pataugent dans les mêmes résidus et leur identité microbienne finit par fusionner. C’est beau l’amour !