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Décédé depuis avril

Pays-Bas : l’ADN de l’ex-directeur d’une banque de sperme analysé

L'ADN d'un ex-directeur d'une banque de sperme sera analysé après sa mort. Ses effets personnels ont été saisis par la justice. Il aurait engendré 60 enfants.

Pays-Bas : l’ADN de l’ex-directeur d’une banque de sperme analysé julia_lazarova/epictura




Le procès qui se déroule aux Pays-Bas est hors norme, et ce à plus d’un titre. Ce 2 juin, la justice néerlandaise a autorisé le prélèvement de l’ADN de Jan Karbaat, soupçonné d’avoir inséminé une vingtaine de femmes avec son propre sperme.

La procédure promet d’être délicate. L’ancien directeur d’une banque de sperme située près de Rotterdam est décédé en avril dernier, à l’âge de 89 ans.

Interdiction de prélever

A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles. 23 personnes tentent de défendre le même cas devant la justice. Lorsqu’il était en vie, Jan Karbaat aurait substitué son sperme à celui choisi par les couples, avant d’inséminer les femmes. Il serait donc le père biologique de 60 enfants.

Mais Jan Karbaat a décidé d’emmener son secret dans la tombe. Il a avoué à l’une de ses patientes avoir inséminé plusieurs femmes avec son propre sperme. Mais il a toujours refusé de livrer son ADN à la justice. En l’absence de cet élément, difficile de prouver qu’il est bien coupable de cette tromperie.

Ce sera donc post-mortem que la justice réalisera l’analyse. Le Dr Karbaat avait visiblement prévu cette éventualité : dans son testament, il a interdit de prélever de l’ADN sur sa propre personne.

Brosses à dents saisie

Hors de question, dans ces conditions, d’exhumer le corps. Pour autant, la justice n’est pas dénuée d’alternatives. Car le fils légitime de Jan Karbaat a, lui, décidé de coopérer et s’est plié à des analyses ADN comparatives. Le 2 mai dernier, en plus de ces examens, des objets ont été saisis au domicile du défunt.

Il sera donc possible de récolter son ADN sur une brosse à dents, ou d’autres effets personnels. Mais l’affaire publique s’arrête là : les résultats des tests ne peuvent être rendus publics aux Pays-Bas. Par ailleurs, aucune comparaison d’ADN ne pourra être effectuée auprès d’autres enfants issus de FIV.

Le mystère va donc demeurer sur l’ampleur de la filiation de cet inséminateur en série. Une première estimation a été livrée par l’analyse de 19 personnes. Un laboratoire a pu établir avec certitude un lien génétique de demi-frères et demi-sœurs entre tous.

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