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Cappelle-la-Grande (Nord)

Infarctus : une employée de mairie meurt pendant un mariage

Par la rédaction

Une secrétaire de mairie a fait un infarctus au cours d’un mariage. Un drame qui rappelle que les femmes sont autant à risque d'accident cardiaque que les hommes.

diamondforce/epictura

Le moment de joie a viré au drame. A Cappelle-la-Grande (Nord), une secrétaire de l’état civil a fait un infarctus alors qu’elle célébrait un mariage. C’est à la lecture des actes, vers 11 heures, que l’incident est survenu. Elle a été héliportée jusqu’au centre hospitalier de Dunkerque (Nord), mais n'a pas pu être sauvée. La Voix du Nord, qui rapporte ce fait divers, précise que l’employée de mairie était âgée d’une cinquantaine d’années.

Comme le rappellent régulièrement les sociétés savantes, c’est un âge critique pour de nombreuses femmes. Et pourtant, les symptômes typiques sont souvent ignorés. Une ignorance lourde de conséquences, au vu des derniers chiffres publiés dans le Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire. Entre 2002 et 2008, les hospitalisations pour infarctus du myocarde ont augmenté de 3 % par an. Depuis, la tendance s’accélère, avec 5 % de hausse annuelle chez les femmes de 45 à 54 ans.

Des symptômes atypiques

Les facteurs de risque d’infarctus sont multiples et ils relèvent principalement de l’hygiène de vie. Mauvaises habitudes alimentaires, consommation de tabac, d’alcool, de cannabis, mais aussi stress et sédentarité sont autant de causes qui peuvent mener à la crise cardiaque. S’y ajoutent des facteurs spécifiquement féminins, comme la contraception orale, une grossesse ou même la ménopause – à l’origine d’une transition vasculaire et métabolique. Elles ne sont alors plus protégées par leurs hormones, et encourent des risques similaires à ceux des hommes, avec 10 ans de retard.

Mais les femmes passent souvent à côté de leur pathologie cardiovasculaire, car les symptômes diffèrent de ceux des hommes, bien connus. Les douleurs thoraciques ne sont pas systématiques, tandis que la fatigue, les nausées ou encore une douleur entre les omoplates sont plus fréquentes. La prise en charge retardée augmente donc le risque de décès : dans l’année suivant un infarctus, 42 % des patientes décèdent contre 24 % pour les hommes.


Depuis plusieurs années, les autorités se mobilisent pour rétablir l’équilibre entre les sexes, au moins du point de vue des connaissances. La France a, depuis 2015, rejoint le mouvement « Go Red for Women » qui sensibilise aux maladies cardiovasculaires chez la femme.

Retrouvez l'émission L'Invité santé 
avec le Pr Claire Mounier-Vehier (CHU de Lille)
diffusée le 2 juin 2016 :