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Conseil d’État : sept trisomiques défendent leur droit d'expression

Le rapporteur public du Conseil d'État a préconisé le rejet des requêtes de 7 trisomiques reprochant au CSA d'avoir interdit la diffusion d'un clip les mettant en scène. 

Conseil d’État : sept trisomiques défendent leur droit d'expression Capture d'écran sur YouTube de la vidéo « Chère future maman »




Une vidéo qui plaidait en faveur de la naissance d'enfants trisomiques a suscité la polémique au cours de l’été 2014. M6, Canal+, D8, toutes ces chaînes avaient passé à l’antenne le clip pro-life « Chère future maman » entre plusieurs écrans publicitaires. A l'occasion de la journée mondiale de la trisomie 21, on pouvait y apercevoir plusieurs trisomiques s'employant à rassurer les futures mamans d'enfants atteints de cette anomalie chromosomique.
Mais selon une décision du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA), la vidéo n'a pas sa place dans un espace publicitaire.

Fin juillet 2014, l’autorité avait en effet jugé que « ce message ne relève pas de la publicité » et qu’il ne peut pas non plus être considéré comme « un message d’intérêt général ». En raison de « sa finalité (…) ambiguë », l’autorité estimait qu’il ne devrait plus être diffusé. Sauf que les principaux concernés, les trisomiques présents à l'écran, n'en sont pas restés là.

Les pro-life montent au créneau  

Depuis mercredi dernier, sept jeunes trisomiques participent à une audience publique devant le Conseil d'État. Ces sept requérants réclament tout simplement l'annulation de la décision du CSA et la rediffusion de ce clip. Ils estiment que la position de ce dernier relève de la « censure », et bafoue leur droit d’expression.
« Pourquoi, parce qu’ils sont handicapés, ne seraient-ils pas autorisés à s’exprimer à la télévision comme tous les autres citoyens ? », interroge dans Le Monde Corinne Bebin, dont le fils Clément fait partie des requérants.

Elle est soutenue par deux autres organisations qui avaient participé au financement de la campagne de sensibilisation. D'une part, l’association Les amis d’Eléonore, qui regroupe des familles de personnes trisomiques. D'autre part, la Fondation Jérôme Lejeune, impliquée dans la recherche sur la trisomie 21. C'est aussi l’une des principales organisations du mouvement pro-vie, militant contre l’avortement...

7 millions de vues sur YouTube 

Pour le moment, la décision a été mise en délibéré. Le rapporteur public du Conseil d'État a cependant préconisé le rejet des requêtes déposées. Dans des propos rapportés par l'Agence France Presse (AFP), elle a estimé que si le film est « très réconfortant (...) et donne une vision positive de la vie », il peut aussi « atteindre » les femmes qui ont fait le choix d'avorter. Elle a toutefois reconnu avoir « longuement hésité » dans sa décision.

Pour elle, si « la volonté est bien de peser frontalement sur le choix de la future mère », elle ne se dit pas « convaincue » que le film cherchait à « remettre en cause l'IVG ». Elle estime, de plus, que le CSA a été « maladroit » dans son argumentaire : « Il n'y a pas plus d'intérêt général à encourager ou à interrompre une grossesse ».

Pour l'avocat du collectif Les Amis d'Éléonore, Me François Sureau, « les handicapés mentaux sont victimes de discriminations permanentes, de quolibets, et cette campagne vise à y remédier, et rien d'autre. Ils ne se prononcent pas sur l'IVG », tranche-t-il. Toujours visible sur YouTube, la vidéo a déjà dépassé les 7 millions de vues (voir ci-dessous). 


Source : vidéo YouTube 

 

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