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Hospitalisation, décès

Infarctus : les personnes mariées s'en sortent mieux

Par La rédaction

Les patients mariés survivent mieux aux crises cardiaques que les personnes seules. Leur durée d'hospitalisation est aussi plus courte.  

khunaspix/epictura

 Le mariage pourrait améliorer la survie des personnes victimes de crise cardiaque. L'étude, réalisée par l'École de médecine d'Aston en collaboration avec l'université d'East Anglia, montre aussi que ces personnes restent moins longtemps dans les centres de soins après un tel accident. Les résultats sont présentés dans le cadre du congrès de la British Cardiovascular Society à Manchester. 

 

Une crise cardiaque toutes les trois minutes 

Des anciennes études ont déjà montré l'importance du mariage dans la survie du patient après une crise cardiaque mais c'est la première fois qu'un lien est établi entre l'état civil et la durée d'hospitalisation. Non seulement du point de vue économique, les patients mariés paient moins de frais mais sont surtout moins exposés aux infections nosocomiales.

Environ 188 000 hospitalisations sont attribuées chaque année  à une crise cardiaque au Royaume-Uni, soit une toutes les trois minutes. Les scientifiques anglais ont donc étudié plus de 25 000 patients victimes d'infarctus entre janvier 2000 et mars 2013. L'étude a pu être réalisée grâce à un algorithme prenant en compte la morbidité, la comorbidité ainsi que la durée de séjour à l'hôpital et en compilant les données de santé d'un million de personnes dans le Nord de l'Angleterre.  

Les scientifiques ont constaté que les personnes mariées avaient un risque 14 % moins élevé de mourir après une crise cardiaque que les personnes seules. Elles passent aussi en moyenne 2 jours de moins à l'hôpital. L'étude ne donnes pas les raisons de cet écart  mais elle souligne l'importance du soutien physique et émotionnel après un tel événement. 

Un soutien à la sortie de l'hôpital

Les chercheurs insistent sur la nécessité de montrer aux médecins l'importance de la prise en compte des effets psychosociaux d'une crise cardiaque. Ils doivent être considérés comme un facteur de risque lors du traitement et de la gestion d'un patient. 

Pour  l'un des auteurs, le Dr Nicholas Gollop, ces « résultats ne devraient pas être une source de préoccupation pour les personnes qui sont seules et qui ont eu une crise cardiaque, mais ils doivent rappeler à la communauté médicale l'importance de considérer le soutien qu'obtiendra les patients une fois qu'ils seront sortis de l'hôpital  ». Les chercheurs anglais ne vont pas s’arrêter là et continuer à utiliser leur algorithme pour comprendre l'impact de l'état civil sur l’insuffisance et la réadaptation cardiaque.