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Selfie au bar

Alcoolisme : les réseaux sociaux sont de bons indicateurs du risque

Les publications ostensiblement alcoolisées sur les réseaux sociaux seraient révélatrices de la construction d’une « identité alcoolique », porte d’entrée vers l’addiction.

Alcoolisme : les réseaux sociaux sont de bons indicateurs du risque Ammentorp/epictura




Il y a les profils Facebook de randonneurs, avec des dizaines de photos en short et sac à dos, ceux des accrocs à la musculation parsemés de tablettes de chocolats, ou encore les profils de « fêtards », où les publications se résument à quelques selfies au bar et des photos de cocktails. Ces derniers seraient de bons indicateurs de personnes à risque d’alcoo-dépendance, d’après une étude de l’université North Carolina State (États-Unis), publiée dans Journal of Health Communication.

Les chercheurs ont interrogé 364 étudiants de plus de 18 ans déclarant avoir consommé au moins un verre sur les 30 derniers jours, sur leurs habitudes de consommation d’alcool et leurs publications sur les réseaux sociaux. Les scientifiques ont établi un lien entre le risque de consommation excessive et l’utilisation de ces médias.

« Nous avons débuté nos recherches en se posant la question : "qu’est-ce qui pousse les étudiants à poster autant de messages concernant l’alcool sur les réseaux sociaux ?" », explique le Dr Lynsey Romo, chercheuse en communication de North Carolina State et co-auteure de l’étude.

"Adhésion à une identité alcoolique"

Il semblerait que, comme pour d’autres groupes sociaux cités plus haut, ces comportements entrent dans un mécanisme de renforcement de la personnalité.

« L’adhésion à une identité alcoolique – quand les individus considèrent le fait de boire comme partie intégrante de leur nature – est un indicateur prédictif de l’alcoolisation et de la publication de messages à ce sujet sur les réseaux sociaux, précise sa collègue le Dr Charee Thomson, chercheuse en communication à l’université de l’Ohio (États-Unis), co-auteure principale de l’étude. Ces deux comportements étaient associés à des problèmes liés à l’alcool – absentéisme à l’université ou au travail, bagarres… »

Les chercheurs ont en particulier remarqué que publier sur la consommation d’alcool sur les réseaux sociaux était un meilleur indicateur prédictif de problèmes que la consommation déclarée elle-même !

« Il est probable que le fait de d’afficher l’absorption d’alcool renforce les liens qu’ont les étudiants avec une certaine culture de la boisson, qui encourage une consommation plus importante, les amenant ainsi au devant des problèmes, ajoute le Dr Thomson. Notre travail souligne le rôle central que jouent les réseaux sociaux dans la coordination, la promotion, et la facilitation des expériences d’alcoolisation ».

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