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Journée mondiale

La sclérose en plaques victime des idées reçues

Par Audrey Vaugrente

La sclérose en plaques est bien identifiée par les Français. Mais près de la moitié ignore que les femmes sont plus touchées que les hommes et que les patients peuvent concevoir.

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Bien connue, elle reste pourtant dans l’ombre. La sclérose en plaques pâtit encore de certaines idées reçues, à en croire un sondage réalisé par l’institut Ifop (1) à l’occasion de la Journée mondiale dédiée à cette maladie auto-immune. Un Français sur quatre pense ainsi que les patients qui en souffrent ne peuvent pas avoir d’enfant. A tort.

Certains symptômes de la sclérose en plaques sont également méconnus des sondés : la moitié ignore ainsi que les malades peuvent souffrir de constipation ou de dysfonction sexuelle. Ils sont un peu moins nombreux à ne pas savoir que les troubles de la continence, de l’élocution, de la mémoire ou de la concentration touchent fréquemment les personnes atteintes de SEP.

Un handicap progressif

Les symptômes varient selon les patients car ils dépendent de la zone du cerveau affectée lors des poussées qui caractérisent la maladie. Ils peuvent survenir en quelques heures ou jours et disparaître – de manière totale ou partielle – en plusieurs semaines.
Après une durée de 5 à 20 ans, le handicap peut se développer de manière progressive. Les traitements disponibles sont capables de gérer les poussées mais pas les évolutions de la maladie

La paralysie, totale ou partielle, fait justement partie des signes les plus connus des Français interrogés. Ils sont 91 % à le citer. Autant évoquent les spasmes et les contractures musculaires, ou encore l’engourdissement la faiblesse. Les sondés capables de citer les pertes d’équilibres et les tremblements sont un peu moins nombreux (88 % et 83 %).

Un homme pour trois femmes

Les symptômes les plus lourds sont les mieux identifiés. C’est sans doute pour cela que la majorité des personnes interrogées se dit effrayée par la maladie (89 %). Et pour cause : ils savent qu’elle évolue au long de la vie, qu’elle peut toucher des personnes jeunes et qu’elle est incurable. En effet, cette maladie auto-immune se développe lorsque des lésions apparaissent dans la gaine de myéline, qui entoure les prolongements des neurones (les axones). En moyenne, les patients sont atteints vers 30 ans.

Ce que les sondés ignorent davantage, c’est que les femmes sont davantage touchées que les hommes. Seuls 56 % d’entre eux sont au courant que le sex-ratio est d’un homme pour trois femmes.


(1) Etude Ifop pour Merck, réalisée auprès de 988 personnes de plus de 18 ans, interrogées par Internet