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Champ éléctromagnétique

Compteur Linky : les anti-ondes font de la résistance

Par Antoine Costa

Un débat agite les municipalités de France autour du compteur Linky, qui doit être installé dans tous les domiciles. La technologie ne présenterait pas de risque pour la santé.

Le compteur Linky d'ERDF (Capture d'écran)

Le nouveau compteur Linky sème le trouble dans les villes et villages de France. Une centaine de maires refuse son installation dans les domiciles. Plusieurs associations anti-ondes protestent également contre la mise en place de ce compteur par l’entreprise ERDF. Au cœur de leurs préoccupations : l’émission d’ondes potentiellement dangereuses pour la santé.

Des maires inquiets

Le compteur Linky envoie et reçoit des informations sur la consommation électrique par les fils du secteur électrique, via une technologie appelée communication par les courants porteurs en ligne. Elle émet de basses fréquences. Le champ électromagnétique émis est similaire à celui des radio-réveils, et n’est donc pas absorbé par l’organisme. Des travaux de l’Agence nationale des Fréquences ont levé le doute à ce sujet.

L’installation a été imposée par une loi, qui fixe un objectif de 100 % de compteurs à l’horizon 2024. Mais plusieurs maires et militants associatifs s’inquiètent de l’émission supplémentaire d’ondes électromagnétiques dans un domicile privé. Cela représenterait une source de gêne de plus pour les personnes électro-sensibles. Les associations reprochent aussi aux compteurs Linky de représenter un danger potentiel pour la santé. Elles s’appuient pour cela sur la classification de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), qui considère ces ondes comme cancérogènes possibles.

Une table ronde

L’association des maires de France a, de son côté, adressé une lettre au Premier ministre Manuel Valls en mars. Ses signataires y demandent davantage d’informations sur le compteur Linky et ses effets sur la santé. Une table ronde, organisée le 11 mai, a permis une mise au point sur le sujet. Elle a rassemblé parlementaires, élus, ERDF et associations. S’opposer à l’installation du compteur, c’est s’opposer à la loi, ont rappelé plusieurs intervenants.

Les autorités, elles, se défendent en expliquant que les valeurs se situent en dessous de la limite fixée par les autorités sanitaires. L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a été saisie à ce sujet et rendra ses conclusions d’ici la fin de l’année.