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5 syndicats impliqués

Réforme du temps de travail : une grève peu suivie à l’AP-HP

Par Julie Levallois

La réforme du temps de travail ne passe pas à l'Assistance Publique Hôpitaux de Paris. 5 syndicats se sont rassemblés contre les mesures de la direction.

Grève du personnel de l'AP-HP en juin 2015 (Force Ouvrière/Flickr)

Cinq syndicats contre le projet de réorganisation du temps de travail dans les 39 hôpitaux publics parisiens. L’Usap-CGT, Force Ouvrière, la CFE-CGC, la CFTC et l’Unsa ont appelé le personnel de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) à la grève ce 29 mars. Le mouvement a été relativement peu suivi : à la mi-journée, la mobilisation était de 1,18 %.

Risque d'absentéisme

La grogne syndicale vise le projet porté par Martin Hirsch, directeur général de l’AP-HP. La réorganisation propose notamment une réduction des heures de travail, et donc des RTT, au sein de l’institution parisienne. La mesure fait la quasi-unanimité contre elle, puisque seule la CFDT l’a signée. Parmi les mesures phares, la suppression des RTT, le passage de 7h36 à 7h30 de travail.

Ce 29 mars, le Comité d’hygiène et de sécurité doit justement recevoir les rectifications de la part de la direction. Quelques ajustements ont été réalisés après la remise d’un audit. Si le plan devrait permettre quelques 48 millions d’euros d’économies, il risque aussi de désorganiser les services à cause d’un absentéisme « préoccupant » et d’une « surcharge de travail ».

750 000 personnes visées

Dans une note adressée au Comité, la direction de l’AP-HP a donc annoncé un plan de lutte contre l’absentéisme. Elle suggère aussi d’intégrer la pause repas au temps de travail afin de compenser, de manière implicite, les dépassements horaires.

Pour les syndicats, ça n’est pas mieux, même pire qu’avant. La seule solution aux problèmes de planning, avancent-ils, est une augmentation des effectifs.  « L’objectif de la direction générale est toujours d’adapter les effectifs et d’individualiser les horaires des personnels en fonction des pics d’activité des pôles et des services », dénonce l’intersyndicale dans un communiqué. Les conséquences seront  « désastreuses pour les patients et la vie de famille des personnels », augure-t-elle. Au total, 750 000 personnes sont visées par cette réforme.