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Sondage Ifop pour PHR

Grippe : pourquoi 70 % des Français ne veulent pas se faire vacciner

70 % des Français ne comptent pas se faire vacciner contre la grippe lors de la saison 2015-2016. En revanche, les personnes âgées adhèrent plus à ce geste protecteur.

Grippe : pourquoi 70 % des Français ne veulent pas se faire vacciner Jacquelyn Martin/AP/SIPA


  • Publié le 12.10.2015 à 19h16
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  • Mise à jour le 13.10.2015 à 01h07
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Les Français ne sont visiblement pas fans de la vaccination antigrippale. Alors que la campagne démarre ce 12 octobre, un sondage Ifop réalisé pour le groupe de pharmaciens PHR (1) révèle qu’une minorité de la population compte se protéger. L’adhésion est plus forte chez les personnes âgées, qui sont aussi plus fragiles face au virus de la grippe.

 

La peur des risques

La surveillance de l’activité grippale a repris à l’Institut de Veille Sanitaire (InVS) depuis le 7 octobre. En une semaine, 4 souches de type A ont été signalées aux différents réseaux. Et pourtant, seuls 30 % des Français envisagent de se faire vacciner, selon le sondage.
Interrogés sur les raisons de leurs réticences, les sondés se répartissent en plusieurs groupes. Il y a d’abord ceux qui ne voient pas l’utilité d’un vaccin contre la grippe saisonnière, et ce sont les plus nombreux : ils sont 52 %. Cependant, leur part est en recul par rapport au sondage précédent (- 8 points). La surmortalité observée lors de la saison 2014-2015 – 18 000 décès toutes causes confondues – explique peut être ce léger repli.

Parmi les hésitants, 22 % évoquent les risques liés à la vaccination antigrippale. Il est vrai que des effets secondaires peuvent survenir. Les plus courants se présentent sous la forme d’une réaction locale, comme une douleur, une rougeur ou un gonflement, mais aussi sous celle d’une fièvre modérée. Les effets indésirables plus graves peuvent être signalés auprès de l’Agence de sécurité du médicament. 13 % expliquent tout simplement que s’ils n’ont pas choisi de se protéger… c’est parce que leur médecin ne leur a pas proposé. Une attitude rationnelle à laquelle il est difficile de s’opposer, et qui souligne le rôle crucial du généraliste dans ce dossier.

La peur de l’aiguille

Il y a enfin les réponses plus marginales, mais aussi plus originales : ceux qui ne se vaccinent pas par manque de temps (3 %), par manque d’argent (2 %) - alors que la dose ne coûte que 6 euros et qu’elle est prise en charge à 65 % par l’Assurance maladie, et, bien plus excusable, par peur de l’aiguille (2 %).

Fort heureusement, les personnes de plus de 65 ans se montrent assez proactives : 68 % d’entre elles comptent se faire vacciner contre la grippe cette année. C’est une progression de 15 points par rapport à l’année précédente, et surtout la première hausse depuis 2012. Or, les personnes âgées sont les premières visées par la campagne de vaccination, car particulièrement fragiles face au virus.

Cette donnée est d’autant plus rassurante que les taux d’adhésion sont en chute libre depuis 2012. Alors que l’objectif fixé est de 75 %, la couverture ne cesse de descendre. En 2012, elle peinait à atteindre 50,1 %. La campagne 2014 a franchi le plancher de 46,1 %. L’avenir dira si celle de 2015 aura su convaincre davantage.

(1) Sondage Ifop pour PHR réalisé auprès de 990 personnes de plus de 18 ans représentatives de la population française, par un questionnaire en ligne. 

Qui est visé par la campagne de vaccination ?

La campagne de vaccination contre la grippe saisonnière a commencé ce 12 octobre. Elle s’adresse en priorité aux personnes considérées « à risque », c’est-à-dire celles pouvant développer des complications de la grippe. Ce sont les personnes âgées de 65 ans et plus, les personnes atteintes des affections de longue durée et les femmes enceintes.

La vaccination peut être réalisée en cabinet médical, en centre de vaccination ou dans un centre de santé. Active plusieurs mois, elle permet une protection dès le début de l’épidémie et pendant la période de risque. Cependant, sa capacité de défense n’est pas toujours totale, car les souches incluses dans le vaccin sont prévues dès le mois de février. Sur la saison 2015-2016, les experts misent sur une efficacité de 60 %.

 

 

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