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QUESTION D'ACTU

Analyse du Service de santé britannique

Boire rendrait plus séduisant : une étude controversée

Un verre d’alcool rend plus attirant, selon une étude menée sur des étudiants. Mais le protocole et les conclusions ont des limites, souligne le Service de santé britannique.

Boire rendrait plus séduisant : une étude controversée Jonathan Hordle / Rex F/REX/SIPA




L’alcool serait-il un philtre de beauté ? C’est ce que suggère une étude parue dans l’édition de mars de la revue Alcohol and Alcoholism. Elle conclut qu’un même visage paraît plus attractif après un verre que sobre. Dans une chronique spécialisée, repérée par nos confrères de Slate, le Service de Santé britannique (NHS) souligne les limites qui rendent cette étude peu fiable.

 

Les vertus désinhibantes de l’alcool sont bien connues. Des travaux, menés sur 40 étudiants sobres, ont livré des résultats plus surprenants. Les chercheurs ont présenté aux jeunes gens 36 photographies. Les « modèles » ont été pris en photo sobres ou après avoir consommé de l’alcool (un puis deux verres). Selon la quantité ingérée, les visages paraissent plus ou moins attirants. Ainsi, le visage d’une personne sobre est moins bien noté que celui d’une personne ayant bu un verre de vin. Mais le résultat est inverse si le modèle a bu deux verres.

 

De nombreux écueils

Conclure que l’alcool rend plus attirant est exagéré, conclut le NHS dans sa chronique. L’échantillon est de petite taille et ne rassemble que des étudiants. Les recherches ont été réalisées « dans des conditions très artificielles », et ne montrent pas de préférence marquée pour les personnes alcoolisées. « Les photographies de personnes qui ont bu un second verre n’étaient pas considérées aussi attirantes que celles qui n’avaient pas bu, et l’effet apparent de l’alcool sur l’attractivité perçue n’était que mince », lit-on sur le site du NHS. Les conclusions des auteurs ne peuvent donc pas être appliquées à la population générale.

 

Le Service de santé britannique ne se prive d’ailleurs pas d’une pique à l’adresse des chercheurs et des financeurs, l’European Research Advisory Board en tête : « Il est peut-être vrai qu’une petite quantité d’alcool aide quelqu’un à se détendre, et donc paraître plus abordable, mais la nécessité d’une étude financée par le contribuable pour l’affirmer est discutable. »

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