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Détresse, dépression

Polyarthrite rhumatoïde : l’invalidité des patients réduite de moitié en 20 ans

Un diagnostic précoce et une meilleure prise en charge de la maladie ont permis de réduire de moitié le handicap et la détresse des patients en 20 ans.  

Polyarthrite rhumatoïde : l’invalidité des patients réduite de moitié en 20 ans OJO Images / Rex Featur/REX/SIPA




L’invalidité, la détresse et même la dépression des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde (PR) auraient été réduites de moitié ces 20 dernières années. Ce sont les résultats d’une étude publiée dans la revue du Collège américain de rhumatologie. En effet, cette analyse révèle que les malades diagnostiqués aujourd’hui ont une qualité de vie nettement meilleure par rapport aux patients touchés au début des années 90 par cette maladie auto-immune systémique. 

Ecoutez le Dr Jean Paul Marre, rhumatologue à l'hôpital de la Pitié Salpêtrière à Paris : « Il y a 10/15 ans on disait que la PR, en dehors des destructions articulaires, c’était la grippe tous les jours. »

 

Pour mener à bien leur analyse, les chercheurs ont donc recruté 1151 patients souffrants d’une PR nouvellement diagnostiquée entre 1990 et 2011. Les participants âgés de 17 à 86 ans ont été évalués au moment du diagnostic et suivis pendant trois à cinq ans. Résultat, il y a 20 ans, au cours des 4 premières années de traitement, 23% des patients atteints d’un PR souffraient également d’anxiété, 25% de dépression et 53% avaient un handicap physique.
Aujourd’hui, seulement 12% des patients ont un trouble anxieux, 14% sont dépressifs et 31% ont une réelle invalidité. Selon les spécialistes, la réduction de l'activité de la maladie serait en partie responsable de cette évolution positive en 20 ans. L'amélioration des options de traitement, avec notamment l'utilisation de nouveaux produits biologiques a contribué à améliorer la qualité vie des malades. A cela, il convient d'ajouter un diagnostic  plus précoce, des interventions plus intensives ainsi que de nouvelles recommandations sur le mode de vie et l’activité physique.

 

Ecoutez le Dr Jean Paul Marre : « Les échographies et les IRM ont également permis un contrôle plus étroit de l’évolutivité de la maladie. Au Danemark par exemple, il y a des diminutions de handicap de l’ordre de 50%. »

 

«Notre étude a déterminé qu’actuellement, 1 patient sur 4 atteints de PR est handicapé après les quatre premières années de traitement. Il y a 20 ans, c’était 2 sur 4. Aujourd'hui, les patients PR ont clairement de meilleures chances d’avoir une vie de qualité par rapport aux patients diagnostiqués avec cette maladie auto-immune, il y a deux décennies » conclut Cécile L. Overman, principal auteur de l’étude. D’après l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) environ 1% de la population mondiale souffrirait actuellement de douleurs et de gonflement des articulations à cause d’une PR. 

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