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QUESTION D'ACTU

En Arabie saoudite

Coronavirus : une transmission aérienne possible ?

Des fragments génétiques porteurs du coronavirus MERS ont été trouvés dans l'air d'une grange. Ces résulats laissent entrevoir un possible nouveau mode de transmission de ce virus.

Coronavirus : une transmission aérienne possible ? Kamran Jebreili




La revue biologique américaine Microbiology a publié une étude signalant la présence d’un gène porteur du coronavirus MERS (Middle East Respiratory Syndrome) dans l’air d’une grange qui avait abrité un chameau atteint de la maladie. Réalisée par des chercheurs saoudiens, l’étude conclut que le virus pourrait également se transmettre par voie aérienne.

 

Contamination par voie aérienne
En octobre 2013, un homme est mort du coronavirus en Arabie saoudite. Il possédait une grange dans laquelle il abritait quatre chameaux. Suite à ce décès, le chercheur saoudien Esam Azhar, professeur à l’Université médicale de Jeddah, a décidé de se rendre dans l’abri à chameaux afin de réaliser des tests. Les relevés effectués dans la grange le 7 novembre dernier ont montré des traces du virus dans l’air. Mais quelques jours plus tard, elles avaient disparu. La transmission aurait donc lieu par voie aérienne, ce qui explique que l’homme ait pu contracter la maladie.

 

Plus de 800 décès dans le monde
Le coronavirus MERS (Syndrome respiratoire du Moyen-Orient) est un nouveau virus. Apparu en septembre 2012, il est potentiellement beaucoup plus mortel que son « cousin », qui cause le Syndrome respiratoire aigu (SRAS), et a un taux de mortalité de 65 % contre 8 % pour le SRAS. Un patient qui en est atteint souffre d’une infection pulmonaire, de fièvre, de toux et de grosses difficultés respiratoires. La seule différence est que le MERS entraîne aussi une insuffisance rénale aiguë. A ce jour, le Bulletin hebdomadaire international (BHI) enregistre 836 décès liés au coronavirus dont 298 décès en Arabie saoudite. En mai dernier, des chercheurs américains sont parvenus à prouver que le coronavirus se transmettait du camélidé à l’humain par voie muqueuse. Aujourd’hui, l’étude d’Esam Azhar ouvre une autre possibilité de transmission à prendre en compte. « Cette découverte appelle d'autres études et d'autres mesures pour empêcher d'éventuelles contaminations par voie aérienne de ce virus mortel », recommande Esam Azhar.

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