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Snooze

Les alarmes à répétition impactent la qualité du sommeil

"N'appuyez pas sur le bouton 'snooze' après la sonnerie de votre réveil !" C'est la mise en garde lancée par des experts du sommeil, les chercheurs du Mass General Brigham. Leurs derniers travaux ont montré les conséquences de ces alarmes sur le sommeil de leurs adeptes.

Les alarmes à répétition impactent la qualité du sommeil leonovo/istock




L'ESSENTIEL
  • 56 % des nuits se finissent avec un recours à la fonction snooze.
  • Les utilisateurs des alarmes à répétition passent ainsi 11 minutes de plus en moyenne dans leur lit.
  • Mais cette habitude perturbe certaines des phases les plus importantes du sommeil.

Pour beaucoup, le réveil sonne toujours trop tôt et la tentation est grande de repousser le lever de quelques minutes. Et pour cela, il suffit d’appuyer ou d'activer la fonction "snooze". Une équipe du Mass General Brigham a voulu en savoir plus sur ces personnes qui grappillent du temps supplémentaire au lit et l’impact sur leur sommeil.

Elle a pour cela analysé les données de sommeil de plus de 21.000 personnes vivant aux USA, Royaume-Uni, Japon, Brésil ainsi qu’en Australie, en Suède et en Allemagne, représentant 3 millions de nuits.

Sommeil : 56 % des nuits se terminent avec une alarme à répétition

Cette étude, publiée dans la revue Scientific Reports, montre que la fonction "snooze" a été activée dans près de 6 nuits sur 10. Par ce biais, les utilisateurs passaient en moyenne 11 minutes supplémentaires dans leur lit avant de se réveiller.

De plus, 45 % des participants faisaient sonner leur réveil plusieurs fois 80 % du temps, dormant ainsi pour leur part 20 minutes de plus. Ces grands utilisateurs des alarmes à répétition affichaient par ailleurs des horaires de sommeil plus irréguliers que les autres.

Les gros dormeurs (+ de 9 heures) et les oiseaux de nuit étaient plus susceptibles d’avoir recours aux alarmes à répétition au réveil. Et à l’inverse, les couche-tôt et les personnes qui passaient cinq heures ou moins dans les bras de Morphée utilisaient beaucoup moins la fonction "snooze".

"Le recours à la fonction snooze variait selon le jour de la semaine, avec une utilisation plus fréquente des alarmes à répétition pendant la semaine de travail typique (du lundi au vendredi) et une utilisation plus faible le samedi et le dimanche matin", précisent les auteurs dans leur communiqué.

Alarme tardive et lever immédiat : les clés pour un bon sommeil

Les données montrent que l’utilisation des alarmes à répétition est très courante, et cela inquiète les auteurs. Ils avancent en effet que faire sonner plusieurs alarmes le matin au lieu de se lever contribue au “phénotype d'un sommeil de mauvaise qualité”. Selon eux, les 10 à 20 minutes de sommeil supplémentaires grappillées font plus de mal que de bien.

"Malheureusement, la répétition de l'alarme perturbe certaines des phases les plus importantes du sommeil", explique le Dr Rebecca Robbins, auteure principale de l'étude. "Les heures précédant le réveil sont riches en sommeil paradoxal. Appuyer sur la fonction "snooze" interrompt ces phases critiques du sommeil et ne vous offre généralement qu'un sommeil léger entre les répétitions de l'alarme. La meilleure approche pour optimiser votre sommeil et vos performances le lendemain est de régler votre réveil le plus tard possible, puis de vous lever dès que la première sonnerie retentit."

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