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QUESTION D'ACTU

Longévité

Et si votre vocabulaire influençait votre espérance de vie ?

Une équipe de chercheurs affirme que la maîtrise du langage et la richesse du vocabulaire, qui reposent sur plusieurs fonctions cognitives essentielles, pourraient être un marqueur prédictif de la longévité.

Et si votre vocabulaire influençait votre espérance de vie ? ADragan / istock




L'ESSENTIEL
  • Une étude suisse révèle que la fluence verbale, c’est-à-dire la richesse et l’usage du vocabulaire, pourrait influencer la longévité. Elle se mesure notamment par des tests simples, comme nommer le plus d’animaux possible en 90 secondes.
  • Cette corrélation entre aisance verbale et espérance de vie pourrait s’expliquer par un déclin synchronisé des fonctions biologiques, émotionnelles et cognitives.
  • La maîtrise du langage serait "un des moyens les plus efficaces de mesurer le bien-être et la santé du cerveau", car cette capacité repose sur plusieurs fonctions cognitives essentielles : mémoire à long terme, rapidité d’association des idées, mémoire visuelle...

La maîtrise de la langue est volontiers associée à la réussite scolaire et professionnelle, mais pourrait-elle aussi influer sur la longévité ? Une nouvelle étude, publiée dans la revue Clinical Psychological Science, suggère que la fluence verbale, c’est-à-dire la capacité d’une personne à utiliser un vocabulaire riche et à délivrer une information rapidement et avec expertise, pourrait être un indicateur clé de son espérance de vie.

Quatre capacités cognitives à l’étude

L’étude, menée par chercheurs de l’Université de Genève (Suisse), s’appuie sur les données de la Berlin Aging Study, qui a suivi 516 personnes âgées de 70 à 105 ans entre la fin des années 1980 et le début des années 2000. Cette base de données, rare et détaillée, a permis d’analyser divers facteurs influençant la longévité, tels que la santé bucco-dentaire, le niveau de stress ou encore la situation économique.

Dans cette recherche, les scientifiques ont testé quatre capacités cognitives : la fluence verbale, la vitesse de perception (la capacité d'une personne à comparer, scanner ou effectuer rapidement des tâches), la connaissance verbale (son vocabulaire) et la mémoire épisodique (sa capacité à se souvenir de ses expériences personnelles). Parmi ces compétences, seule la fluence verbale a montré un lien significatif avec la longévité. Elle se mesure notamment par des tests simples, comme nommer le plus d’animaux possible en 90 secondes.

Un déclin synchronisé des fonctions biologiques et cognitives

Cette corrélation entre aisance verbale et espérance de vie pourrait s’expliquer par un déclin synchronisé des fonctions biologiques, émotionnelles et cognitives, affirment les chercheurs dans un communiqué. "Le corps physique étant inextricablement lié aux processus psychiques, tous ces domaines – cognition, personnalité, émotions ou santé physique globale – déclinent plus ou moins ensemble", soulignent-ils.

Si l’on suit cette théorie, la maîtrise du langage pourrait constituer "un des moyens les plus efficaces de mesurer le bien-être et la santé du cerveau", car cette capacité repose sur plusieurs fonctions cognitives essentielles : mémoire à long terme, rapidité d’association des idées, mémoire visuelle... En évaluant simplement le vocabulaire d’une personne, on pourrait ainsi potentiellement évaluer de nombreux paramètres de santé associés, et ainsi "prédire" un peu mieux son risque de maladies neurocognitives et son espérance de vie.

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