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Apnée du sommeil : couper la télé et faire de l'exercice pour réduire le risque

Par Diane Cacciarella

Le risque de faire de l’apnée du sommeil serait accentué par la sédentarité. Ne pas trop regarder la télévision et faire plus d’exercice physique pourrait diminuer le risque de développer cette pathologie. 

tommaso79/iStock
Un travail plus sédentaire augmente le risque de 49 % de développer une apnée du sommeil par rapport aux emplois les moins sédentaires.
Regarder la télévision plus de quatre heures par jour accroît le risque de 78%.

Au moins 30% des plus de 65 ans sont concernés par l’apnée du sommeil, selon l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Ce syndrome se manifeste par des interruptions répétées et incontrôlées de la respiration pendant le sommeil. En général, les patients subissent, sans en avoir conscience, des micro-réveils pendant la nuit ce qui perturbe leur sommeil et a des conséquences dans leur vie quotidienne : des somnolences pendant la journée, des difficultés de concentration ou de mémoire. Certains ont aussi des complications cardiovasculaires qui peuvent, dans les pires cas, être mortelles. Statistiquement, l’apnée du sommeil concerne davantage les hommes que les femmes. Les facteurs de risque sont, entre autres, le surpoids et le diabète. En effet, environ 16% des patients diabétiques de type 2 souffrent d’apnée du sommeil. 

Les patients ayant un travail sédentaire ont 49% de risques en plus 

Selon une étude récemment publiée dans la revue European Respiratory, le fait d'être plus actif et de passer moins de temps à regarder la télévision serait associé à un risque plus faible de développer un syndrome d’apnées du sommeil, également appelée syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS). Pour parvenir à leurs résultats, les chercheurs ont analysé les données de 137 917 patients. Pour chacun, ils ont décompté le temps qu’ils passaient assis au travail ainsi que l'activité physique qu’ils réalisaient, y compris la marche. Ainsi, ils ont constaté que les personnes les moins actives étaient aussi celles qui étaient les plus susceptibles de développer un syndrome d’apnées du sommeil.

Dans le détail, les participants ayant un travail plus sédentaire présentaient un risque 49 % plus élevé de développer le SAHOS que ceux ayant les emplois les moins sédentaires. De plus, pour ceux qui regardaient la télévision plus de quatre heures par jour, ce même pourcentage était de 78%.

Chaque semaine, faire au moins 150 minutes d’activité physique modérée

Néanmoins, les scientifiques n’ont pas réussi à déterminer si l'inactivité et le fait de regarder la télévision étaient à l’origine du développement de l’apnée du sommeil ou si les effets sur la santé du SAHOS encourageaient un comportement sédentaire. “Regarder la télévision est fortement lié à l'apnée du sommeil, souligne Tianyi Huang , l’un des auteurs. Mais regarder la télévision est également lié à l'obésité, au diabète de type 2 et aux maladies cardiovasculaires”.

Les auteurs soulignent que même si la relation de causalité n’est pas définie, dans tous les cas, il est essentiel d’avoir un mode vie actif. L’objectif est d’éviter la sédentarité au maximum, c’est-à-dire le fait d’avoir une activité physique faible ou nulle avec une dépense énergétique proche de zéro. Selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), une personne est considérée comme inactive en dessous de 150 minutes d’activité physique modérée ou de 75 minutes de sport intense par semaine. Ainsi, il est recommandé de pratiquer au moins deux à trois séances de sport par semaine et de marcher au moins 10 000 pas par jour. Outre l’apnée du sommeil, la sédentarité serait un des facteurs de risque de plusieurs pathologies : altération des fonctions cognitives, baisse de l’activité neuronale, maladies du foie, maladies cardio-vasculaires… Alors, même en vacances, n’oubliez pas de faire une petite marche tous les jours.