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Cancer du poumon : arrêter de fumer après le diagnostic augmente l’espérance de vie

Par Jean-Guillaume Bayard

Peu importe le moment où un fumeur décide d’arrêter, même si cela intervient après le diagnostic d’un cancer du poumon, cela augmente l’espérance de vie des patients

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Après le diagnostic, ceux qui ont arrêté ont une durée de survie globale supérieure de 22 mois par rapport à ceux qui ont continué à fumer.
L'arrêt du tabac est resté associé à un risque réduit de mortalité toutes causes confondues, que ce soit pour le cancer ou toute autre raison.

Il n’est jamais trop tard pour arrêter de fumer. Récemment, des chercheurs américains ont montré que cela permet également d’améliorer le moral et serait bénéfique contre le stress, la dépression et favoriserait le bien-être social. Une nouvelle recherche, menée par le Centre internationale de recherche sur le cancer (CIRC) parue le 27 juillet dans la revue Annals of Internal Medicine, montre que peu importe le moment où un patient décide de ne plus fumer, cela augmente son espérance de vie, même s’il est atteint d’un cancer du poumon.

22 mois de vie supplémentaire

Les chercheurs ont étudié 517 fumeurs diagnostiqués avec un cancer du poumon à un stade précoce. Après sept ans de suivi, 44,5% des patients ont arrêté de fumer. À la fin de l’étude, 325 patients sont décédés, 271 directement à cause du cancer et 172 personnes ont en raison de la progression tumorale.

Après le diagnostic, ceux qui ont arrêté ont une durée de survie globale supérieure de 22 mois par rapport à ceux qui ont continué à fumer. L'arrêt du tabac est resté associé à un risque réduit de mortalité toutes causes confondues, que ce soit pour le cancer ou toute autre raison. “Étant donné qu'au moins 50% des fumeurs actifs atteints de cancer du poumon à un stade précoce continuent à fumer après le diagnostic, cela offre une opportunité importante d'améliorer considérablement la survie globale et sans progression dans ce type de cancer”, ont conclu les auteurs.

De plus en plus de guérison

Pour rappel, le cancer du poumon est l’un des cancers les plus mortels au monde avec plus de 1,8 million de personnes décédées en 2018. Dans la plupart des cas, la consommation de tabac est en cause. Du côté des bonnes nouvelles, les Français guérissent de plus en plus bien que le niveau de survie reste bas.