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Sommeil, nutrition, gestion du stress...

Baccalauréat : la santé n'est pas une option

Par Cécile Coumau

Le baccalauréat commence lundi matin. Le temps des révisions est terminé, mais il n'est pas trop tard pour soigner sa condition physique. Un bon sommeil et une alimentation saine peuvent faire gagner quelques points.

POL EMILE/SIPA
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J -2 ! Lundi  17 juin, les 481 021 candidats aux bacs généraux et technologiques plancheront sur la toute 1ère épreuve, celle de philosophie. Autant dire que pour eux, le temps des révisions est terminé. Tous les enseignants le disent, le baccalauréat est une épreuve de fond, le sprint final est rarement payant. Inutile donc de bachoter ces deux derniers jours. Et pour ceux qui ont la tête dans le guidon depuis des semaines, il est temps de faire un break. En effet, pour qu’un cerveau fonctionne de façon optimale, il faut savoir alterner les phases d’activité intensive et les phases de repos. Pour se mettre en bonne condition physique, c’est donc le moment où jamais. Mais, là encore, il faut bannir l’entraînement à marches forcées et privilégier les règles de base d’une bonne hygiène de vie. 


Sommeil : ne pas se coucher après 23h

Pour être au top lundi matin et les jours qui viennent, il faut tout d’abord soigner son sommeil. C’est une des clés de la réussite puisqu’un sommeil insuffisant, en quantité et en qualité, risque fort d’altérer les capacités de concentration et la mémoire.  En clair, il faut se coucher entre 22h et 23h maximum et proscrire les grasses matinées pour éviter les cassures de rythme. Les fiestas tardives, il faut les remettre à plus tard. Pas de panique, ce rythme monacal ne va pas durer, sauf si vous devez passer les oraux de rattrapage…


Et pour ceux que les longues nuits de sommeil rebutent, il faut savoir qu’au fond de son lit, on continue à mémoriser ses cours. Des études à base d’imagerie ont en effet montré que les mêmes zones du cerveau étaient actives pendant les périodes d’apprentissage mais aussi pendant le sommeil. Cela ne signifie pas qu’il suffit de diffuser un cours durant la nuit pour que tout soit mémorisé. Mais, y jeter un coup d’œil avant de fermer les deux, peut aider à retenir certaines notions.


Alimentation : des sucres lents la veille de l’épreuve

La recette miracle pour réussir son bac n’existe pas mais manger varié et équilibré peut faire gagner un petit point salutaire. Au menu donc : des fruits, des légumes, des protéines, des féculents… Les repas trop gras et trop lourds sont à éviter parce qu’ils sont plus difficiles à digérer et peuvent altérer le sommeil. Quant à ceux qui n’aiment pas le poisson, inutile d’en faire des orgies dans l’espoir de booster sa mémoire. L’effet bénéfique du poisson sur la mémoire n’a en effet jamais été démontré scientifiquement.  Et dimanche soir, tel un sportif avant sa compétition, le candidat au baccalauréat a intérêt à manger des sucres lents, tels que des pâtes et du riz. Ces aliments riches en glucides d’assimilation lente donnent de l’énergie pour le jour J. Quant au petit déjeuner de lundi matin, le pain blanc et la confiture qui sont des sucres lents risquent de provoquer un coup de pompe dans les deux heures qui suivent. Pain complet, beurre, laitage et fruit permettent, au contraire, de tenir la distance, c’est à dire les 4 heures de l’épreuve de philosophie.


Evidemment, la consommation d’alcool et de drogue pendant ce dernier week-end sont à éviter scrupuleusement. L’alcool affecte en effet la mémoire à long terme et la capacité d’apprentissage. Une consommation excessive d’alcool touche l’hippocampe, une zone du cerveau liée à la mémoire.


Médicaments : 1 étudiant sur 5 se  “dope " avant les examens

A cette période de l’année, les vitrines des pharmacies regorgent de publicités pour des compléments alimentaires en tout genre. Les uns pour doper la mémoire, d’autres pour gérer son stress ou d’autres encore pour lutter contre la fatigue. Aucun d’entre eux n’a fait la preuve de son efficacité. Sauf en cas de carence réelle, une alimentation normale doit suffire.


Certains lycéens vont même plus loin et consomment des amphétamines. Une enquête menée en 2006 par l'Observatoire de la vie étudiante avait montré que 1 étudiant sur 5 se  “dopait " avant les examens. Evidemment, la tentation est grande. L’Académie des sciences britannique alertait récemment dans un rapport sur le fait qu’ «une petite augmentation des capacités de concentration peut considérablement booster les résultats. Il est concevable, qu’avec une amélioration de 10% de la mémoire, on puisse avoir un 20 sur 20». Mais, le jeu n’en vaut pas la chandelle. Ces produits peuvent être à l’origine d’effets secondaires, mais surtout, ils risquent d’induire rapidement une dépendance.


Pour évacuer le stress, une petite séance de sport type footing sera plus judicieuse. Et rien de tel que des parents cool qui éviteront de faire monter la pression.