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La santé passe par les intestins

Obésité : certaines bactéries présentes dans l’estomac renforcent les risques

Par Mégane Fleury

Les régimes alimentaires riches en calories favorisent le développement de certaines bactéries présentes dans l’intestin. Or, à terme, elles augmentent le risque de surpoids et d’obésité en facilitant l’absorption et la digestion des nourritures très grasses. 

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Il y a environ 100 trillions de bactéries dans notre intestin. Certaines peuvent altérer le fonctionnement de notre métabolisme. Depuis plusieurs années, la recherche scientifique s’intéresse aux liens entre certaines de ces bactéries et l’obésité. Des chercheurs américains publient une étude dans Cell Host and Microbe, qui montre qu’un régime alimentaire riche en graisses augmente la prolifération de certaines bactéries, elles-mêmes responsables d’une hausse de l’absorption et de la digestion des lipides. A terme, cette absorption facilitée peut conduire à un surpoids voire à l’obésité. 

Des microbes qui influent sur la digestion

L’étude a été réalisée par des chercheurs du centre médical de l’université de Chicago et porte sur deux types de souris : les premières n’ont aucun germe dans l’intestin. Les autres ont certains types de microbes, qui ne sont pas directement responsables de maladies. On leur administre un régime riche en graisses.

Les premières ne digèrent pas les graisses. Leur poids n’évolue pas, ce sont dans les selles que les lipides sont évacués. A l’inverse, les autres souris grossissent. Le régime provoque une hausse de la prolifération de certains microbes dans l’intestin. L’un deux est directement associé à l’absorption des graisses. Aussi, chez ces souris, deux bactéries Bifidobacteriacaea and Bacteriodacaea sont moins présentes. Or elles sont généralement associées à la minceur. 

Le lien entre absorption des graisses et bactéries se confirme lorsque des microbes sont administrés aux souris du premier groupe, celles qui n’ont pas de germes dans l’intestin. Peu de temps après, elles sont capables d’absorber et de digérer les lipides qu’elles ne digéraient pas auparavant. 

Un lien établi entre microbes et absorption des sucres et lipides

Des chercheurs japonais ont déjà mis en avant le lien entre certains microbes et le niveau de sucre et de lipides dans le sang. Ces découvertes ont été réalisées par des chercheurs de l’université de Kumamoto. Eux aussi ont mené une étude sur des souris. Ils ont administré certains antibiotiques. En comparant les taux de sucres et de lipides dans le sang, ils se sont rendus compte que pour les souris qui reçoivent des antibiotiques, ces taux sont moins élevés.

Ces bactéries sont un enjeu important dans le traitement de certaines maladies, comme le diabète par exemple. Le traitement par probiotique, qui sont des micro-organismes que l’on ingère en complément d’une alimentation saine, pourrait permettre peut-être de réduire le taux d'obésité. 

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