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Des chiens au secours de la génétique

Par Cécile Coumau

 

Les Saint-Bernard ne sont pas les seuls à pouvoir nous sauver la vie. Les Golden retrievers viennent de donner un sacré coup de pouce à la science. Ils ont permis à des chercheurs de décrypter une maladie rare.Il s’agit d’une maladie de peau congénitale : Dès la naissance, les bébés qui en sont atteints ont une peau sèche et rugueuse, plutôt grise. La peau est comme recouverte par des écailles. Dans sa forme la plus grave, l’ichtyose peut empêcher certains mouvements, voire la succion. Mais, comme il s’agit d’une maladie rare, les recherches sont - elles aussi - très rares…

 

Et c’est donc un chien qui a fait avancer la recherche ?

 

Pas un chien, mais des chiens. Les Golden retrievers en l’occurrence. Il se trouve que ces animaux peuvent aussi être touchés pas cette maladie de peau et qu’il s’agit de la même forme d’ichtyose que celle des humains. Des généticiens ont donc mené des études chez des chiens et ils ont trouvé « LE » gène responsable de cette maladie rare.

 

Mais pourquoi ont-ils réussi chez le chien ce qu’ils n’avaient pas réussi à faire chez l’homme ?

 

Et bien, en fait, c’est parce que les Golden retrievers, comme toutes les races canines d’ailleurs, ont été créés de toutes pièces par l’homme. Ce sont donc des races pures.  Du coup, il est facile de repérer des gènes anormaux. D’ailleurs, les chercheurs n’ont eu à mener des recherches génétiques que sur une quarantaine de chiens pour trouver « le » fameux gène déficient. Et ils ont retrouvé exactement ce gène chez des enfants atteints de cette maladie de peau.

 

Mais est-ce que cette découverte va permettre de mieux soigner les enfants touchés par cette maladie de peau ?

 

C’est en tout cas ce que l’on peut espérer.  Oui, parce que les Golden retrievers n’en sont pas à leur coup d’essai. Ces chiens ont en effet déjà donné un gros coup de pouce à la recherche médicale dans la myopathie de Duchenne, cette maladie qui paralyse progressivement les muscles. Ils ont en effet été les premiers à tester un traitement contre cette forme de myoptahie. Et les premiers à en guérir. Depuis, des essais ont été menés chez l’homme. Les résultats sont moins spectaculaires que chez le chien mais les malades marchent quand même nettement mieux qu’avant le traitement.