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QUESTION D'ACTU

Présidentielle : les Français larguent les amarres





Prévisible, le résultat du premier tour de l’élection présidentielle interroge plutôt qu’il ne rassure. A l’issue d’une campagne surréaliste noyée dans les affaires et les volte-face, les Français restent écartelés. Emmanuel Macron veut rassembler, mais pour quoi faire ? Marine Le Pen joue sur la division, mais dans quel but ?
L’ouverture d’un côté, le repli sur soi de l’autre, dans les deux cas, le grand dessein, celui qui scelle un avenir entre un peuple et un Président, s’est effacé derrière les slogans grandiloquents.

La répartition des voix donne néanmoins quelques indications. Les électeurs ont largué les amarres avec les partis traditionnels. En ce sens, cet appel d’air frais sur la vie politique française a été bien anticipé par Emmanuel Macron. Un désir de renouveau que Jean-Luc Mélanchon a su également incarner.
Au passage, les deux vainqueurs des primaires restent à quai. A peine introduit en France, ce dispositif aurait-il déjà du plomb dans l’aile ?

Pour le reste, le bateau du deuxième tour s’aventure dans la brume. Quatre points seulement séparent le premier du quatrième candidat. La très belle performance du candidat d’En marche ne doit pas masquer le faible écart avec sa challenger. L’indécision prévaut sur la conviction.

Et si les Français lui ouvrent en grand la porte de l’Elysée, Emmanuel Macron le devra davantage au sursaut républicain qu’à une ferveur populaire. Comme pour le scrutin d’hier, pour bon nombre d’électeurs, il ne s’agira pas le 7 mai de savoir pour qui voter, mais plutôt contre qui. Ce choix par défaut donne souvent la gueule de bois.

C’est donc une lourde responsabilité que porte le prétendant de 39 ans. L’homme est habile. En un an, il a su déjouer tous les pronostics et renvoyer dans les cordes tous ceux qui voyaient en lui une bulle médiatique. Alors qu’il se présente pour la première fois devant les Français, c’est pour atteindre la plus haute marche du pouvoir. Une performance inédite.

Mais pour y parvenir, il doit, lui aussi, couper les amarres avec ce « en même temps » qui a plombé le quinquennat de François Hollande et qui nous fait naviguer à vue. Cet obstacle franchi, Emmanuel Macron pourra préciser avec quel équipage parlementaire il compte gouverner.

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