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Additif alimentaire

E171 : l'Anses appelle à poursuivre les travaux de recherche

L'Agence de sécurité de l'alimentation estime qu'il faut plus de travaux sur le dioxyde de titane pour mieux évaluer les risques pour la santé des consommateurs. 

E171 : l'Anses appelle à poursuivre les travaux de recherche asife/epictura




Le dioxyde de titane est dans le viseur de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). Dans un avis remis ce 13 avril, elle indique que cet additif alimentaire, aussi appelé E171, doit faire l’objet d’études afin d’identifier les dangers auxquels les consommateurs sont exposés.

En janvier dernier, l’Anses avait été saisi par les ministères chargés de l’Economie, de la Santé et de l’Agriculture interpellés par une étude menée par l’l’Institut national de la recherche agronomique (INRA). Les chercheurs ont montré chez des rats que cette nanoparticule utilisée comme colorant dans les bonbons ou les biscuits, le TiO2, est responsable de lésions précancéreuses dans le côlon. Ils ont également montré que le dioxyde de titane est capable de traverser la paroi de l’intestin et se retrouver dans la circulation sanguine.


Un effet encore jamais identifié

L’Anses avait alors pour mission d’évaluer si l’étude de l’Inra était de nature à remettre en cause la position de l’Agence européenne de sécurité alimentaire (Efsa). En septembre dernier, cette dernière a estimé que l’ingestion orale de E171 « ne constitue pas un problème de santé pour les consommateurs ». Les experts européens n’ont toutefois pas réussi à définir de dose journalière admissible.

Bien que pour l’heure, l’Anses considère que les travaux français ne permettent pas cette remise en cause, elle souligne qu’ils ont mis en évidence « des effets qui n’avaient pas été identifiés auparavant, notamment des effets promoteurs potentiels de la cancérogenèse ». Elle recommande donc que ces travaux sont poursuivis chez d’autres animaux.

Déjà classé cancérogène probable par le CIRC

Par ailleurs, elle rappelle que plusieurs autres projets de recherche sur le dioxyde de titane sont en cours. « Ces études portent notamment sur le passage de la barrière hémato-encéphalique du TiO2. L’ensemble de ces résultats devra faire l’objet d’un examen par l’Efsa dans le cadre de son travail d’évaluation des additifs alimentaires », explique l’Anses.

En outre, il faut souligner que cette molécule a déjà été classée comme substance cancérogène possible pour l’homme par le Centre international de rechercher sur le cancer (CIRC), après avoir étudié l’impact d’une exposition par inhalation, notamment dans le cadre professionnel.

L’apparition de tumeurs pulmonaires a également été observés chez des rats après inhalation. En mai 2015, l’Anses avait alors soumis à l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) une proposition de classement du E171 en substance potentiellement cancérogène pour l’homme. Une décision de l’ECHA est attendue pour le second semestre 2017.

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