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QUESTION D'ACTU

Les sénateurs veulent repeupler les déserts médicaux





On connaissait le bouclier fiscal, voici le bouclier rural. Pourtant, l’expression n’est pas  nouvelle. Elle remonte à 2011 lorsque le chef de file des socialistes et la responsable des questions de santé voulaient soumettre l’installation des médecins à l’autorisation préalable de l’administration. Le premier s’appelle Jean-Marc Ayrault, la seconde Marisol Touraine. Et si le Figaro relate aujourd’hui cet épisode, c’est pour bien mesurer la difficulté politique de s’attaquer aux déserts médicaux.

Alors, un  sénateur, pourtant centriste, a une proposition radicale. Avec un autre sénateur socialiste, Hervé Maurey propose de refuser le conventionnement à des médecins qui s’installeraient dans des régions surdotées. En clair, ils pourraient s’y installer mais leurs patients ne seraient pas pris en charge par l’assurance maladie. Autant dire un suicide professionnel. « A l’exception des médecins, souligne dans le quotidien le sénateur, toutes les professions de santé sont régulées ». Mise en place chez les infirmières en 2008, une mesure comparable a provoqué en trois ans un bond d’installation de 33% dans les déserts médicaux.
Et pour « encadrer le libéralisme absolu, Hervé Maurey suggère que certains spécialistes, comme les gynécologues et les cardiologues, soient contraints d’exercer pendant deux ans à la fin de leurs études dans des petits hôpitaux.
Autre proposition de ce rapport adopté à l’unanimité par la Commission de l’Aménagement du territoire, régionaliser le numerus clausus en fonction des besoins des territoires. Aujourd’hui, note le sénateur de l’Eure, les effectifs sont définis à l’échelon national.
Fin connaisseur des questions de santé, l’élu centriste sait que le poids électoral des médecins et une grève des internes ont fait reculer nombre de gouvernements sur le sujet. Mais Hervé Maurey n’en démord pas : « il faut dès à présent prévenir les étudiants que ce système pourrait être généralisé si les déserts médicaux s’étendent d’ici à la fin de la législature. » 

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